La Bretagne est la région la moins touchée par les conséquences économiques du coronavirus. 2:35
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édité par Antoine Cuny-Le Callet
L'Insee publie une carte interactive sur les conséquences économiques de la crise du coronavirus. Les régions de France les plus touchées sont notamment la Corse et l'Île-de-France, alors que la Bretagne s'en sort nettement mieux grâce à sa filière agro-alimentaire. 

Les économies régionales n'ont pas toutes été touchées de la même façon par la crise du coronavirus. L'Insee publie une carte permettant de mesurer des écarts, région par région. La Corse et l'Ile-de-France subissent une forte dégradation de leur activité économique quand la Bretagne est la région la moins touchée. De façon surprenante, les zones les plus affaiblies ne sont pas forcément celles où le virus a le plus circulé.

Les zones touristiques subissent fortement le contrecoup économique de la crise. Selon l'Insee, c'est en Corse qu'il se fait le plus ressentir. En effet, un tiers de l'économie locale repose sur le tourisme, les hôtels, cafés et restaurants. L’Île-de-France arrive deuxième, à cause de l'hyper-concentration sur son territoire d'activités de services et de bureaux qui tournent au ralenti. Pour ces régions, la reprise d'activité est cruciale. Pour rappel, l’Île-de-France représente le tiers de l'activité économique française.

L'aéronautique et la viticulture impactées dans le sud-ouest

La Bretagne, peu touchée sur le plan sanitaire, réussit quant à elle à préserver son activité économique grâce à sa filière agro-alimentaire. Le fonctionnement de ce secteur n'a en effet presque pas été entravé par le confinement, notamment en raison de la forte demande en nourriture. 

L'Insee publie également des chiffres département par département. La Haute-Garonne est très impactée du fait de l'importance de l'industrie aéronautique. Derrière Airbus gravitent en effet quelque 500 petites et moyennes entreprises sous-traitantes. De façon plus générale, la sud-ouest du pays pâtit de la baisse de la consommation de vin. La filière viticole envisage déjà de transformer le surplus de vin en gel hydroalcoolique.