PV routiers : près de deux milliards d'euros récoltés en 2017, un record

Les amendes "hors contrôle automatisé" représentent quelque 964,2 millions d'euros
Les amendes "hors contrôle automatisé" représentent quelque 964,2 millions d'euros © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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Grâce à une forte activité des radars de vitesse notamment, les recettes perçues par l'État provenant des infractions routières est en augmentation pour atteindre la somme record de 1,97 milliard d'euros en 2017.

Les infractions routières ont rapporté 1,97 milliard d'euros à l'État en 2017, un chiffre en hausse de 9% sur un an, selon le dernier rapport de la Cour des comptes. 

Des recettes en large hausse. Ce sont les recettes générées par les radars qui ont rapporté le plus en 2017 pour atteindre la somme de 1,01 milliard d'euros, soit une hausse de 10%. Les sommes perçues pour les amendes majorées (qui n'ont pas été payées dans le délai imparti) ont même augmenté de 18% par rapport à 2016 et représentent 188 millions d'euros.

Quant aux contraventions "hors contrôle automatisé", elles représentent quelque 964,2 millions d'euros, soit une hausse de 8% par rapport à l'année précédente. Dans cette catégorie, le nombre d'amendes majorées a diminué de 3%. 

Des augmentations à prévoir. Cette tendance à la hausse des sommes perçues devrait encore augmenter avec notamment les nouvelles contraventions. Par exemple, désormais les deux-roues peuvent être verbalisés en cas de stationnement non réglementaire et les chefs d'entreprises devront dénoncer leurs salariés qui ont reçu une contravention avec un véhicule de société. La mise en place de radars privés devrait aussi faire augmenter ces recettes, prévoit le rapport de la Cour des comptes, ainsi que les diverses mesures de lutte pour la sécurité routière (limitation de la vitesse à 80 km/h, durcissement des peines pour portable au volant...).

93% de radars disponibles. Par ailleurs, la Cour des comptes se félicite que seuls 40 radars aient été détruits en 2017. "Aucun pic de vandalisme n’a été constaté, sauf à l’encontre des radars autonomes, qui représentent une minorité des radars installés (environ 6,5 %), dont certains ont été totalement détruits (40 contre 23 en 2016)".

En revanche, le rapport remet en question l'affectation de ces recettes qui sont "sans lien avec la sécurité routière", ajoutant que 438,8 millions d'euros consacrés sont au désendettement de l'État.