Plus de 55.000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi en 2016

Les pertes d'emploi ont fortement augmenté pour les taxis (+54%), les auto-écoles (+20%) ou pour les infirmiers (+21%).
Les pertes d'emploi ont fortement augmenté pour les taxis (+54%), les auto-écoles (+20%) ou pour les infirmiers (+21%). © AFP
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avec AFP
Les entrepreneurs du bâtiment (24,8%) et du commerce (23,1%) ont concentré à eux seuls près de la moitié des pertes d'emploi. 

Plus de 55.000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi en 2016, malgré un recul de 7,6% du nombre de liquidations judiciaires prononcées, selon des chiffres publiés jeudi par l'Observatoire de l'emploi des entrepreneurs. D'après cet observatoire, mis en place par le cabinet Altares et l'association GSC (assurance chômage pour les chefs d'entreprise), les artisans-commerçants et gérants de TPE ont été les plus touchés.

Les trois quarts des entrepreneurs ayant perdu leur emploi l'an dernier avaient ainsi moins de trois salariés, et 14% en comptaient entre trois et cinq. Selon l'observatoire, l'âge médian des dirigeants concernés était de près de 45 ans.

Le bâtiment, le commerce fortement concernés. Par secteur d'activité, les entrepreneurs du bâtiment (24,8%) et du commerce (23,1%) ont concentré à eux seuls près de la moitié des pertes d'emploi. Les pertes d'emploi ont par ailleurs fortement augmenté pour les taxis (+54%), les auto-écoles (+20%) ou pour les infirmiers (+21%), et se sont à l'inverse stabilisées dans la restauration rapide ou les débits de boisson.

La majorité des 13 régions françaises s'inscrit en outre en amélioration par rapport à 2015, puisque sept d'entre elles présentent un nombre de liquidations judiciaires en baisse de plus de 10%. Les chiffres, d'après l'observatoire, sont néanmoins contrastés. Plusieurs régions ont ainsi subi des pertes d'emploi à deux chiffres : la Corse (+23%), la Haute-Marne (+31,9%), les Hautes-Alpes (+22,9%) et l'Indre (+18%).

*Ces différentes données, issues de l'étude des liquidations judiciaires prononcées par la justice, n'intègrent pas "les procédures à l'amiable de dissolution ou de liquidation" ni "les révocations des mandataires sociaux", précise l'observatoire.