Pécresse menace d'arrêter de payer SNCF et RATP si l'Etat ne renfloue pas les transports d'Ile-de-France

Présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse est également présidente d'Ile-de-France mobilités, la société gestionnaire des transports.
Présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse est également présidente d'Ile-de-France mobilités, la société gestionnaire des transports. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP
La présidente d'Ile-de-France, Valérie Pécresse, a menacer mardi sur LCI d'arrêter de financer la SNCF et la RATP si l'Etat ne compensait pas les pertes subies par les transports publics pendant le confinement, et qu'elle chiffre à 2,6 milliards d'euros.

La présidente (ex-LR) d'Ile-de-France Valérie Pécresse a réitéré mardi sa menace d'arrêter de payer la SNCF et la RATP le 8 juillet si l'Etat ne compensait pas les pertes subies par les transports publics de la région à cause de la crise du coronavirus. "Nous avons décidé à l'unanimité du conseil d'administration d'Ile de France mobilités que le 8 juillet, date à laquelle nous n'aurons plus de trésorerie, nous cesserons de payer la RATP et la SNCF", a affirmé Valérie Pécresse sur LCI, alors que le financement des transports publics en Ile-de-France est au cœur d'un bras de fer entre la région et l'Etat.

"Ou l'Etat refuse de payer, ou il est mis devant ses responsabilités", a ajouté Valérie Pécresse, également présidente d'Ile-de-France mobilités, la société gestionnaire des transports qui est "dans une situation catastrophique, de quasi faillite". En effet les quelque 425 millions promis par l'Etat représentent "15% des 2,6 milliards de pertes (...) que le Covid a générées pour Ile-de-France mobilités", a-t-elle expliqué.

"je refuse d'instaurer un impôt Covid"

"Ce que veut le gouvernement est que j'augmente le Pass Navigo pour rembourser les pertes Covid", a-t-elle ajouté, en évoquant "une augmentation de 20 euros". Mais "je refuse d'instaurer un impôt Covid sur les Franciliens", a-t-elle dit. "C'est incompréhensible, sauf à imaginer des arrières pensées politiques", a ajouté la présidente (Libres!, ex-LR) de la région. Pour elle "on ne peut pas tenir un double langage: avoir une conférence citoyenne et afficher une préoccupation pour la lutte contre le réchauffement climatique, et laisser les transports en commun en Ile-de-France faire faillite".