Naval Energies arrête l'hydrolien, ferme sa seule usine à Cherbourg

Naval Energies évoque un "décalage entre l'offre technologique et la demande du marché".
Naval Energies évoque un "décalage entre l'offre technologique et la demande du marché". © FRED TANNEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
A peine un mois après son inauguration, l'usine de fabrication d'hydroliennes de Naval Energies à Cherbourg va fermer, alors que le groupe arrête ses investissements dans l'hydrolien. 

Naval Energies, filiale du constructeur naval français Naval Group (ex DCNS), a annoncé jeudi qu'il mettait fin à ses investissements dans l'hydrolien, un mois et demi seulement après avoir inauguré sa première usine de fabrication d'hydroliennes à Cherbourg. "Naval Energies vient de décider lors de son conseil d'administration extraordinaire du 25 juillet de mettre fin à ses investissements dans le domaine des hydroliennes", a déclaré le groupe dans un communiqué, invoquant un manque de perspectives sur le marché de l'hydrolien.

Un manque de financement. Naval Energies évoque un "décalage entre l'offre technologique et la demande du marché" et dénonce "le système de subventions qui n'apporte pas d'aides directes aux constructeurs pendant les phases de développement", ne permettant pas à l'industrie de "financer seule" le développement de ce secteur. "L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) (...) n'a prévu que 100 à 150 MW installés d'ici 2028, soit 50 turbines de 2 MW dans dix ans" a indiqué le groupe. OpenHydro, la start-up irlandaise en charge spécifiquement de l'hydrolien pour Naval Energies, a été placée en redressement judiciaire. Navale Energies, entreprise spécialisée dans les énergies marines renouvelables, est détenue à 60% par Naval Group et à 34% par le fonds SPI de Bpifrance.