Marseille : la cession de six McDonald's au coeur d'un bras de fer validée en justice

Les représentants des salariés "procèdent par voie d'allégations non étayées, soutenant la thèse d'une fraude sans en démontrer la réalité", ont affirmé jeudi les juges.
Les représentants des salariés "procèdent par voie d'allégations non étayées, soutenant la thèse d'une fraude sans en démontrer la réalité", ont affirmé jeudi les juges. © JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tribunal de grande instance de Marseille a confirmé jeudi la cession de cinq McDonald's à un nouveau franchisé, Mohamed Abbassi, et celle d'un sixième restaurant.

Le tribunal de grande instance de Marseille a validé jeudi la cession de plusieurs restaurants McDonald's, cession dénoncée par leurs salariés et au cœur d'un long conflit social, mais ce feuilleton judiciaire n'est pas fini, un autre volet de cette affaire étant déjà en appel. L'avocat des salariés Ralph Blindauer a annoncé dans la foulée qu'il allait faire appel.

Les salariés voulaient "annuler" toutes les cessions. Les salariés réclamaient l'annulation totale du projet de cession de six restaurants appartenant à Jean-Pierre Brochiero, dont cinq ont déjà été vendus à un nouveau franchisé, Mohamed Abbassi, en septembre. Le sixième, le "McDo" de Saint Barthélémy, dans les quartiers Nord, et ses 77 salariés, devait lui être cédé à une autre société, Hali Food, et devenir un restaurant asiatique halal. Cette cession a été interdite par une ordonnance du juge des référés du TGI de Marseille le 7 septembre.

A l'audience devant le TGI de Marseille, le 18 octobre, la première sur le fond sur l'ensemble de ce dossier de cession, Me Blindauer avait demandé au tribunal de "tout annuler, car si Hali Food est une fraude, la reprise par Abbassi en est une aussi".

Des allégations "non étayées", rétorquent les juges. Dans son jugement jeudi, le tribunal a débouté le comité d'entreprise et le CHSCT de l'ensemble de leurs demandes. Les représentants des salariés "procèdent par voie d'allégations non étayées, soutenant la thèse d'une fraude sans en démontrer la réalité", ont notamment affirmé les juges. "Cette décision est une très bonne nouvelle pour la sécurisation de l'emploi des cinq restaurants transmis", a réagi le vendeur des restaurants, Jean-Pierre Brochiero. "En ce qui concerne Saint-Barthélémy, nous allons continuer à travailler en espérant que la raison l'emportera", a-t-il ajouté.

D'autres décisions attendues en décembre. Après le jugement de jeudi, le feuilleton autour de la cession des six McDo de Jean-Pierre Brochiero est encore loin d'être terminé. Le 18 décembre, la cour d'appel d'Aix-en-Provence doit se pencher à nouveau sur l'ensemble de ce projet de cession, à la suite de l'appel contre l'ordonnance du juge des référés du 7 septembre, qui n'avait interdit que la cession du restaurant de Saint-Barthélémy. Ensuite viendra l'examen de l'appel de ce jugement du TGI de Marseille.