LGV à Toulouse : des élus lancent un appel aux candidats à la présidentielle

Le coût de l'ensemble du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, censé notamment relier en 2024 Paris à Toulouse, via Bordeaux, est estimé à 8,3 milliards d'euros.
Le coût de l'ensemble du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, censé notamment relier en 2024 Paris à Toulouse, via Bordeaux, est estimé à 8,3 milliards d'euros. © PATRICK HERTZOG / AFP
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avec AFP
"La ligne à grande vitesse reliant Paris à Toulouse n'est plus un atout, c'est une nécessité", plaident plusieurs élus du Sud-Ouest, dans un "appel aux candidats à la présidentielle".

La présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, le président PS du Conseil départemental de Haute-Garonne Georges Méric, et le président LR de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc ont lancé lundi un "appel aux candidats" à la présidentielle pour qu'ils confirment le lancement de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse.

"Nous adressons un appel aux candidats à l'élection présidentielle. Nous leur demandons de confirmer le lancement de la ligne Bordeaux-Toulouse selon les engagements pris depuis le début du projet Grand Projet Sud-Ouest (GPSO)", écrivent les élus qui demandent comment concevoir que "la quatrième ville de France soit mise à l'écart de la grande vitesse et de toutes les retombées positives qu'elle entraîne pour le territoire". "Toulouse, la Haute-Garonne et l'ensemble d'Occitanie/Pyrénées-Méditerranée ne peuvent pas rester sans liaison ferroviaire à très grande vitesse avec le reste du pays", affirment-ils.

"La LGV n'est plus un atout, c'est une nécessité". "Pour booster l'économie et les emplois, pour accroître l'attractivité et l'activité touristique, pour assurer l'égalité territoriale, la LGV reliant Paris à Toulouse n'est plus un atout, c'est une nécessité", ajoutent-ils alors que le président de la SNCF Guillaume Pépy sera à Toulouse mercredi.

Début avril, de grands élus du Sud-Ouest avaient déjà cosigné une déclaration commune appelant l'État à "respecter" son "engagement" sur la construction des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Notant que le projet de LGV a été déclaré d'utilité publique le 6 juin 2016 par l'État, les élus avaient rappelé que cet engagement devait "être respecté". "Il ne saurait y avoir de pause ni de retour en arrière", avaient-ils affirmé.

Fin mars, Guillaume Pépy avait de son côté indiqué qu'en ce qui concernait la ligne Paris-Toulouse et le projet consistant à prolonger la ligne Paris-Bordeaux au-delà de sa limite actuelle, notamment vers Toulouse, l'instruction "par l'État était toujours en cours". Selon lui, c'est probablement courant 2018, une fois tous les recours administratifs et juridiques purgés qu'il appartiendra à l'État et aux élus de prendre les décisions et de passer aux étapes suivantes. 

Un coût estimé à 8,3 milliards d'euros. Le coût de l'ensemble du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, censé notamment relier en 2024 Paris à Toulouse, via Bordeaux, est estimé à 8,3 milliards d'euros. Le TGV Paris-Bordeaux, qui ouvrira en juillet, permettra déjà d'économiser une heure sur le trajet avec Toulouse, soit quatre heures et vingt minutes environ.