Les salariés d'Étam découvrent l'impact du prélèvement à la source sur leur salaire net

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
Olivier Samain, édité par Grégoire Duhourcau , modifié à
Etam a décidé de lancer une simulation en faisant apparaître sur les bulletins de salaire de ses employés au mois d'octobre, le montant de leur salaire net si le prélèvement à la source était déjà appliqué. "J'ai une baisse de 700 euros", explique Oriane à Europe 1.
REPORTAGE

La très grande majorité des salariés français devra attendre la fin du mois de janvier pour découvrir l'impact du prélèvement à la source sur leur salaire net. Mais certains en ont déjà un aperçu. Dans le but de préparer les esprits en amont, certaines entreprises font apparaître dès maintenant sur les bulletins de paie la diminution de salaire qu'entraînerait le prélèvement de l'impôt sur le revenu à la source, s'il s'appliquait dès maintenant.

"J'ai une baisse de 700 euros." C'est le cas d'Etam, qui emploie 4.000 salariés, et qui a fait apparaître sa simulation sur les fiches de paie de ses salariés en octobre. Sur les 600 salariés présents au siège du géant français de la lingerie figure une très forte majorité de cadres. Parmi eux, Oriane, qui a ouvert son bulletin de salaire mardi après-midi. "Très concrètement, j'ai une baisse de 700 euros, ce qui fait un peu peur la première fois que l'on voit le montant. Mais au final, je me dis que, du coup, je n'aurai pas un autre budget à mettre de côté pour payer les impôts ou les éventuelles taxes", juge-t-elle au micro d'Europe 1.

A côté d'elle, Virginie est elle aussi, plutôt sereine. La baisse de son salaire net n'est pas mince (-493 euros) mais ce qu'elle retient surtout, c'est qu'après, elle aura l'esprit tranquille : "Le salaire que j'aurai à la fin du mois, ce sera pour ma consommation personnelle. Je n'aurai pas d'autres questions à me poser que de profiter de cet argent."

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Pouvoir commencer dès maintenant à répondre aux questions." Des questions, la direction d'Etam s'attend à en recevoir beaucoup dans les semaines qui viennent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a pris les devants. "On a commencé à le faire tôt pour préparer les esprits et éviter d'être submergés d'appels à partir du mois de janvier et pouvoir commencer dès maintenant à répondre aux questions", précise Samuel Le Métayer, directeur des affaires sociales. D'autant qu'il y aura très probablement de nouvelles interrogations avec l'envoi des bulletins de novembre et de décembre, ainsi que le versement du 13ème mois et des bonus.