Les salariés de la Biscuiterie nantaise craignent une vente et des licenciements

L'usine BN de Vertou.
L'usine BN de Vertou. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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François Coulon et A.D
Les 410 salariés de la biscuiterie qui produit les célèbres BN sont inquiets. Il redoutent un rachat de leur usine, suivi d'une éventuelle fermeture.

A la Biscuiterie nantaise, qui produit les BN et Choco BN, l'heure est au débrayage. Trois ans après son rachat par une société turque, les rumeurs d'une nouvelle vente de l'entreprise circulent.

"Ces BN-là, moins cher, ailleurs". Depuis septembre, quatre visites guidées pour le moins touristiques de l'usine de Vertou, ont alarmé les 410 salariés au plus haut point, raconte Joël Juliet du syndicat CFE-CGC : "On a vu les visiteurs venir, certains prenaient des photos, regardaient partout", ce qui leur a laissé penser que les visiteurs étaient de potentiels acquéreurs. "C'est l'impression que ça pouvait donner. On s'est dit, c'est un concurrent. On a un risque de fermeture de site possible et de licenciements de salariés. Ils continueront à créer ces BN-là, moins cher, ailleurs. c'est notre crainte", confie le syndicaliste.

"Peur des licenciements". "L'entreprise n'est pas à vendre mais elle intéresse", clame la direction qui ne parvient pas à rassurer ses salariés, à l'image de Pascal, agent de maîtrise. "On serait rachetés par des Allemands qui ne rachèteraient que la marque. Nous sommes inquiets, on a peur des licenciements. Si l'entreprise ferme demain, à l'âge que j'ai, j'ai peur de ne pas retrouver de boulot derrière. Tout le monde se pose des questions et aucune information ne filtre."

Malgré ses 20 millions de chiffre d'affaires et ses 20.000 tonnes de "Choco" produits chaque année. BN n'est pas à l'abri, son propriétaire turc s'est récemment délesté des biscuits Delacre.