Les conseils du patron de Ryanair pour sauver Air France

© JACQUES DEMARTHON / AFP
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M.D
Dans un entretien à La Tribune, le directeur général de Ryanair, Michael O'Leary, distille ses conseils pour sauver Air France. 

"Si l'on devait définir une stratégie simple pour Air France, je dirais..." Dans un entretien accordé à La Tribune, le patron de Ryanair, Michael O'Leary, livre ses conseils pour sauver Air France. La compagnie aérienne est en très mauvaise posture : à défaut d'un accord ce mercredi entre la direction et les syndicats, elle pourrait réduire sa flotte long-courrier de 10% et procéder à de nombreux licenciements. 

Les conseils. Et les conseils de Michael O'Leary sont plutôt directs. Le premier : "faites entrer une compagnie du Golfe, Eithad ou Emirates, dans le capital pour qu'ils en prennent 25% (ce qui permettrait aussi de diluer l'Etat français dans le capital qui est un frein pour restructurer les contrats de travail)". Mais aussi : "débarrassez-vous de KLM (vendez-la) qui n'apporte aucun support utile au hub de Roissy d'Air France". Et encore: "restructurez Air France autour de votre hub et demandez à Easyjet d'alimenter Roissy et Orly". 

"Air France ne peut survivre en continuant comme elle le fait". Michael O'Leary poursuit: "cela implique une baisse de capacité de 20-25% et des milliers de suppressions de postes". "Je pense que les politiques bloqueront toute restructuration d'Air France au moins jusqu'aux prochaines élections", ajoute-t-il, avant d'asséner : "Air France ne peut survivre en continuant comme elle le fait aujourd'hui". 

Et Ryanair ? Le patron de Ryanair s'exprime aussi sur les projets de développement de sa compagnie. Il explique être en "discussion avec 10 ou 20 aéroports principaux en Europe" mais il avoue ne pas savoir lequel Ryanair sera le prochain à desservir. Michael O'Leary dit aussi ne pas prévoir d'acquisitions et affirme: "sur le papier, Ryanair a largement les moyens de racheter Air France-KLM, mais tout projet que nous pourrions avoir en Europe sera bloqué par les gouvernements".