Le retour à l'emploi des chômeurs s'améliore depuis 2015

"Une amélioration de l'efficacité de Pôle emploi" a permis une hausse du taux de retour à l'emploi
"Une amélioration de l'efficacité de Pôle emploi" a permis une hausse du taux de retour à l'emploi © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Grâce à une meilleure situation du marché de l'emploi et de l'efficacité du Pôle emploi, le taux de retour à l'emploi s'est amélioré de 2015 à mi-2016.

Le taux de retour à l'emploi des personnes inscrites à Pôle emploi s'est amélioré nettement entre début 2015 et mi-2016, dans un contexte de reprise des créations d'emplois, selon une étude publiée mercredi par l'opérateur public.

Un retour à l'emploi en hausse. Pôle emploi et l'institut BVA ont suivi les parcours de demandeurs d'emploi qui se sont inscrits sur ses listes en décembre 2014, et les a comparés aux parcours de ceux inscrits en décembre 2012, 2010 et 2008. Résultats, 41,8% du panel 2014 occupaient un emploi en juin 2015, six mois après l'inscription à Pôle emploi, 49,7% en décembre 2015, 12 mois après l'inscription, et 57,8% en juin 2016, 18 mois après l'inscription. De décembre 2014 à juin 2016, 81,6% du panel a occupé au moins un emploi. Ces taux sont tous supérieurs à ceux des trois panels précédents, en particulier par rapport à celui de décembre 2012 (écarts de +3,0 à +6,3 points).

Une meilleure conjoncture. L'embellie est notamment liée à "l'amélioration de la situation du marché du travail", explique l'étude de Pôle emploi. Selon l'Insee, la France a enregistré 131.000 créations nettes d'emplois en 2015 et 120.000 au 1er semestre 2016.

"On est dans une période conjoncturelle plus favorable, mais cela ne suffit pas à expliquer toute la hausse du taux de retour à l'emploi. On constate également une amélioration de l'efficacité de Pôle emploi", estime-t-on chez l'opérateur, qui met notamment en avant les bienfaits de la "personnalisation de l'accompagnement" dispensé aux demandeurs d'emploi.

Encore des disparités de profils. Mais malgré la hausse globale du taux de retour à l'emploi, la situation reste hétérogène en fonction des profils de chômeurs. Si 57,8% du panel de décembre 2014 est en emploi en juin 2016, ce n'est le cas que de 30,6% des seniors (55 ans et plus) et de 35,5% des personnes sans formation.

Les diplômés d'un niveau bac+4 et plus (69,9%) et les cadres (67,4%) sont les plus nombreux à avoir retrouvé un emploi. Pour eux, l'emploi retrouvé est durable (contrats de plus de six mois ou création d'entreprise) dans 93% des cas. Ce taux est nettement supérieur à la moyenne de 80% observé pour l'ensemble des personnes occupant un emploi 18 mois après leur inscription.