Le président du groupe Renault affirme n'avoir "aucune intention" de fermer le site de Maubeuge

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Maubeuge, samedi.
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Maubeuge, samedi. © Maximilien Carlier / Europe 1
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avec AFP , modifié à
"Je n'ai aucune intention a priori de fermer l'usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l'ai jamais dit et je ne l'ai même pas pensé d'ailleurs", a assuré le président du groupe Jean-Dominique Sénard dimanche, alors que plusieurs milliers de personnes ont manifesté au départ de ce site samedi après l'annonce d'un plan d'économies. 

Le président du groupe Renault, Jean-Dominique Sénard, a assuré dimanche qu'il n'avait "aucune intention" de fermer le site du constructeur automobile de Maubeuge (Nord), où plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi contre le plan d'économies annoncé par le groupe.

"Je ne l'ai même pas pensé"

"Je n'ai aucune intention a priori de fermer l'usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l'ai jamais dit et je ne l'ai même pas pensé d'ailleurs", dans le cadre du plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros annoncé par le groupe cette semaine, a affirmé Jean-Dominique Sénard lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.

En difficulté, le constructeur français a annoncé un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, qui prévoit 4.600 suppressions d'emploi sur 48.000 en France, et plus de 10.000 hors de France. Il envisage aussi le transfert de production des utilitaires électriques Kangoo à Douai - environ 2.900 employés - , à environ 70 km de Maubeuge, qui hériterait d'une nouvelle plateforme.

"Rien ne se fera dans le nord de la France"

Ce projet a suscité une levée de boucliers sur le site de Maubeuge (2.100 employés tous statuts) où les salariés ont cessé la production vendredi matin. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi devant l'usine, avant de défiler dans la ville, pour manifester contre le plan d'économie, à l'appel de l'intersyndicale de l'usine (CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC, Sud).

Dimanche, Jean-Dominique Sénard a répondu que le plan annoncé n'était encore qu'un "projet" et qu'élus, syndicats et direction devaient "construire (...) ensemble" l'avenir du groupe.
"Rien ne se fera dans le nord de la France, lieu que je souhaite voir à terme comme étant un des grands centres de l'industrie automobile en France (...) sans cette discussion ouverte avec tout le monde", a insisté le responsable.