Le conflit commercial fragilise une nouvelle fois la Bourse de Paris (-1,92%)

Les mesures prises par l'administration Trump fragilisent les places boursières depuis plusieurs jours.
Les mesures prises par l'administration Trump fragilisent les places boursières depuis plusieurs jours. © CHRIS J RATCLIFFE / AFP
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avec AFP , modifié à
Le conflit commercial a de nouveau fragilisé la Bourse de Paris, qui a clôturé lundi en forte baisse (-1,92%), balayant les gains importants enregistrés en fin de semaine dernière.

À la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a perdu 103,52 points à 5.283,86 points dans un volume d'échanges faible de 2,7 milliards d'euros. Vendredi, il avait fini en nette hausse de 1,34%. La cote parisienne a ouvert en baisse et a progressivement accru ses pertes au fil de la séance, à l'instar des autres places européennes et de Wall Street.

"Tous les gros indices ont reculé". "Donald Trump a remis une couche de pression et tous les gros indices ont reculé aujourd'hui", a souligné Alexandre Baradez, un analyste de IG France. Le département du Trésor américain prépare un plan pour limiter très fortement les investissements chinois dans les technologies pouvant menacer la sécurité économique et nationale des États-Unis, a révélé lundi l'agence Bloomberg. 

Dans ce contexte difficile, l'Union européenne et la Chine viennent d'annoncer de nouvelles taxes visant les produits américains importés, en représailles à des tarifs douaniers de l'administration américaine, ont appelé à défendre les "règles" du commerce international, dans une claire référence au "protectionnisme" croissant des États-Unis. "Les prises de profits ont affecté en particulier le secteur technologique", a noté Alexandre Baradez.

Le secteur technologique bientôt touché par le protectionnisme ? "Il y a la crainte que ces valeurs soient les prochaines victimes du conflit commercial, mais aussi que le ralentissement économique observé dans les différentes zones économiques mondiales conduise à revoir à la baisse les anticipations de résultats", a-t-il expliqué. Du côté des indicateurs, les quelques chiffres du jour, comme le recul du moral des entrepreneurs allemands en juin ou le rebond des ventes de logements neufs aux États-Unis en mai n'ont pas eu d'impact majeur.