Les patrons de bar craignent de ne pas survivre économiquement aux nouvelles restrictions sanitaires. 1:11
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Nicolas Feldman, édité par Julien Ricotta
La fermeture anticipée des bars à 22h à partir de lundi dans 11 grandes villes provoque la colère des professionnels du secteur. "On ne peut plus rien faire, on nous sucre quatre heures d’exploitation", s’est alarmé un cafetier du 11e arrondissement de Paris.

C'est un nouveau coup dur pour les tenanciers de bars. Le gouvernement a annoncé la fermeture anticipée des bars à 22h maximum dans 11 grandes villes du pays, provoquant la colère des professionnels du secteur. Cette fermeture pourra même être plus tôt encore, selon les décisions prises par les préfets concernés d'ici à lundi. Plusieurs dizaines de cafetiers se sont réunis jeudi et ont jeté symboliquement au sol les clés de leurs établissements dans le 11e arrondissement de Paris.

"On a jeté nos clés pour dire à la mairie de se démerder avec nos établissements. On ne peut plus rien faire. Je tiens un bar de nuit, on commence notre activité à 17h jusqu’à 2h du matin. Là on nous sucre quatre heures d’exploitation, les quatre heures où les gens sortent le plus", s’est alarmé sur Europe 1 Laurent Ribeiro, qui tient un bar à Paris.

"Que l’État paye nos loyers !"

Cette fermeture anticipée suscite également la crainte d’une fermeture totale des bars et restaurants, comme à Marseille et en Guadeloupe. "Ça a fermé à Marseille, on sent que ça va être notre tour la semaine prochaine", s’est inquiété Laurent Ribeiro, qui en appelle aux pouvoirs publics pour aider un secteur déjà très fragilisé par la pandémie.

"On peut comprendre qu’il y ait une pandémie très grave et que nos établissements posent problème. Mais alors protégez-nous ! Que l’État ou les mairies payent nos loyers, que nos charges sociales et fiscales soient prises en charge par l’État, sinon on ne peut pas."