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«Je ne pense pas qu'il mettra 25%» : les viticulteurs français veulent croire que Donald Trump ne sera pas si sévère avec eux

Stéphane Place (à Fronsac) - Mis à jour le . 1 min

Donald Trump a annoncé qu'il augmentera les tarifs douaniers sur les produits venus d'Europe. Une annonce qui n'est pas surprenante mais qui ne rassure pas certaines filières, à l'instar du vin français. En perte de vitesse ces dernières années, les producteurs viticoles veulent croire que ces nouvelles taxes seront limitées et ne nuiront pas à leur business.

Les Européens n'y échapperont pas. Donald Trump a annoncé que de nouveaux droits de douane s'appliqueront pour les produits en provenance du Vieux Continent, sans préciser à combien s'élèveront les nouvelles augmentations. 

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En France, alors que la filière viticole subit déjà une importante chute de la consommation ces dernières années, ces nouvelles taxes pourraient ralentir un peu plus les exportations. Mais la filière française jouit de belles forces sur le marché US qui pourraient lui permettre de mieux supporter les taxes qu'espéré.

"Les vins français sont vraiment compétitifs"

Stéphanie Barousse, directrice du château de la Dauphine près de Fronsac en Gironde, refuse de céder à la panique. "Donald Trump est capable de tout. S'il veut, il peut taxer tous les pays européens. Le marché américain est le marché numéro un chez nous. Pour l'instant, il n'a rien décidé. Et je ne pense pas qu'il mettra 25%, peut-être qu'il mettra une taxe à 10 ou 15%", estime-t-elle au micro d'Europe 1. 

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Aujourd'hui, on doit se trouver entre 30 et 40 dollars aux États-Unis, ce qui est tout à fait correct. Vraiment, les vins américains sont beaucoup plus chers. Donc, les vins français sont vraiment compétitifs, mais on devra répercuter les taxes", confie-t-elle. 

Des clients prêts à payer plus cher

Le rapport qualité-prix mais aussi le lien tissé avec la clientèle américaine via l'oenotourisme devrait aider à faire face aux nouveaux frais de douanes. "On reçoit beaucoup d'Américains et quand ils viennent ici, ils vivent une expérience, un souvenir", insiste Lisa Saunière, la responsable commerciale du domaine. "Souvent, ils veulent acheter du vin, le proposer à leurs amis. Ce sont nos ambassadeurs. Et comme ils disent : 'La qualité est là, quitte à payer un peu plus cher et à garder cette qualité constante, on y va'", ajoute-t-elle. 

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"Le plus inconfortable, c'est l'attente, le flou" répètent beaucoup de professionnels déjà confrontés à une crise de la consommation. Tous sont désormais impatients de savoir si Trump va réellement taxer les vins français et surtout à quel niveau.