INFO EUROPE 1 - Electricité, gaz, téléphone, soyez (bientôt) prélevé quand vous le souhaitez

Les factures de gaz, d’électricité, d’eau, de téléphone, d’Internet, souvent prélevées de manière arbitraire par les fournisseurs, peuvent sérieusement entamer votre budget. (Image d'illustration)
Les factures de gaz, d’électricité, d’eau, de téléphone, d’Internet, souvent prélevées de manière arbitraire par les fournisseurs, peuvent sérieusement entamer votre budget. (Image d'illustration) © DAMIEN MEYER / AFP
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François Geffrier, édité par Romain David
Le gouvernement veut permettre aux Français de décider de la date à laquelle leur compte en banque sera débité pour payer leurs différents fournisseurs.
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C’est bien connu, ce sont les fins de mois qui sont difficiles. Mais ce n’est pas vrai pour tout le monde. Les retraités, par exemple, reçoivent souvent leur pension autour du 10 du mois. Le problème, c’est que quelques jours avant, les factures de gaz, d’électricité, d’eau, de téléphone, d’Internet, ont été prélevées. Autant de dépenses qui peuvent gréver leur compte en banque. Donc, pour aider les Français à mieux contrôler leur budget, le gouvernement souhaite mettre fin à ces prélèvements à tout bout de champ, et permettre aux consommateurs de choisir la date à laquelle ils souhaitent être débités. Europe 1 vous dévoile en exclusivité les dessous de cette petite révolution.

Plusieurs options. Le ministère de l’Economie souhaite donc donner un choix de date aux clients. Au moins deux dates différentes pourraient ainsi leur être proposées à l'avenir, par exemple le 5 ou le 25 du mois, pour chaque service auquel ils adhérent. Les abonnés pourront donc choisir leur jour de prélèvement à la souscription d’un contrat, et modifier cette date quand l’abonnement est renouvelé. Aujourd’hui, seuls 10% des clients d'un abonnement peuvent sélectionner la date de leur prélèvement, notamment chez Bouygues Télécom ou EDF, par exemple.

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Un impact financier. Mais pour mener à bien ce projet, Bercy va devoir convaincre les grandes entreprises de faire preuve de bonne volonté, car c’est elles qui devront assumer les conséquences économiques d'une telle mesure. Il va notamment falloir négocier avec les fournisseurs d’eau et les opérateurs télécoms.

Dans les couloirs du ministère de l'Économie, certains craignent une usine à gaz. On reconnaît aussi qu'une telle flexibilité des prélèvements à l'avantage du client risque quelque peu d'entamer la trésorerie de ces grands groupes. Les discussions avec leur direction vont débuter dans quelques semaines. Le gouvernement espère obtenir leur engagement, sans les contraindre par une loi, d’ici la fin juin 2019.