télétravail crédit : MARCEL MOCHET / AFP - 1280 1:27
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François Geffrier, édité par Marthe Ronteix , modifié à
Si le télétravail séduit de plus en plus d'entreprises et de salariés, ces derniers n'y trouvent pas forcément leur compte. En cause, l'absence de contact humain avec leurs collègues ou encore une crainte plus forte de se voir licencié, selon une étude Paris Workplace dévoilée mercredi par Europe 1.
INFO EUROPE 1

Dans les entreprises qui intègrent des métiers que l'on exerce dans un bureau - et que l'on peut donc faire aussi chez soi -, le télétravail est la tendance à la mode, quelques jours par semaine. Pourtant, pour les salariés qui le pratiquent, ce n'est pas toujours idéal, selon l'étude Paris Workplace qu'Europe 1 dévoile mercredi. Les télétravailleurs regrettent parfois les interactions avec leurs collègues.

"Mes collègues me manquent"

Les 1.600 salariés interrogés ont testé les deux formules : travailler dans les tours de bureaux de La Défense, près de Paris, et travailler chez eux. Et malgré le confort de leur salon, 36% d'entre eux regrettent leur open space. Ce qui leur manque le plus, ce sont les relations humaines.

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"Je déteste la Défense, je n'ai pas choisi d'y venir", explique une salariée dont l'entreprise a déménagé six mois plus tôt. "J'ai tenté le télétravail mais mes collègues me manquent. On est vraiment seul, livré à soi-même. Là, si j'ai un problème, je pousse la porte d'à côté." "Si tous les gens télétravaillent, le contact humain qu'on peut avoir en entreprise, on ne l'aura plus", regrette un autre. "Je préfère voir les gens plutôt que de les entendre", renchérit un troisième au micro d'Europe 1.

Des télétravailleurs qui se jugent moins performants

En moyenne, les télétravailleurs disent s'ennuyer davantage que les autres et se jugent moins concentrés. Selon l'étude Paris Workplace, ils s'attribuent en moyenne la note de 7,4/10 pour leur performance, contre 7,6/10 en moyenne pour les autres salariés.

Une plus forte crainte du licenciement

Mais le plus étonnant, c'est la crainte de se faire licencier, qui est trois fois plus forte chez ceux qui font du télétravail. "On résume ce phénomène par 'loin des yeux, loin du cœur'", explique Aude Grant, directrice générale adjointe de SFL, le cabinet qui a commandé cette étude. "Le télétravail diminue l'engagement et le sentiment d'appartenance à l'entreprise. C'est plus une question, pour les entreprises, de maintien de la performance du salarié malgré la mise en oeuvre de ce télétravail." Il faut donc varier les plaisirs. Voilà pourquoi la plupart des entreprises limitent le télétravail à deux jours par semaine.