Inflation : les associations caritatives victimes de la hausse des prix

  • Copié
Noa Moussa, édité par Alexandre Dalifard , modifié à

Cette année, la France est touchée par une importante inflation, causée notamment par la guerre en Ukraine. Cette hausse des prix pèse lourd sur le portefeuille des Français mais aussi sur celui des associations. Avec la baisse du pouvoir d'achat, les collectes de dons à la sortie des supermarchés sont beaucoup moins fructueuses.

L'inflation pèse lourd sur le portefeuille des Français, mais aussi sur celui des associations. À cause d'une baisse du pouvoir d'achat, les collectes de dons à la sortie des supermarchés sont beaucoup moins fructueuses. Certaines, qui collectaient 300 kg de dons en une journée, ne dépassent même plus les 200 kg. Le Secours populaire d'Auriol, dans le 13ème arrondissement de Paris, est donc lui aussi fragilisé par l'inflation. Pour l'occasion, Europe 1 s'est rendue sur place.

Un cercle vicieux

Devant son chariot rempli à ras bord, Yacine, 24 ans, fait l'inventaire. "J'ai pris des champignons, j'ai pris des légumes, des fruits...", liste le jeune homme. Avec seulement 250 euros par mois pour se nourrir, il n'a pas eu d'autres choix que de s'inscrire au Secours populaire. "Je me suis dirigé vers le Secours populaire à cause de l'inflation. C'est la troisième fois que je viens. Ces courses vont me suffire pour 15 jours. Si c'était dans un supermarché, ça me serait revenu à 80 euros. Là, j'ai payé 2 euros, chose qui est quasiment gratuite", avance Yacine.

Comme lui, de plus en plus de gens demandent de l'aide en raison de l'inflation. Mais l'association est aussi touchée par la hausse des prix qui l'empêche de se procurer autant de produits qu'avant explique Louise, la responsable du lieu. "On a toujours autant d'argent qu'avant, mais ça nous permet d'avoir moins de produits parce que le prix des produits augmente avec l'inflation. Les gens qui font toujours des dons vont avoir plus de mal à acheter les produits qui sont plus chers dont on a vraiment besoin : les produits d'hygiène et les produits bébé aussi. Vous avez peut-être vu dans le rayon, on n'a pas de couches taille 5... C'est compliqué", souligne la responsable. A cause des pénuries, Louise craint même de devoir refuser des demandes d'inscription prochainement.