GM&S : Macron s'est engagé à créer une "cellule de crise" sur les "conditions de la reprise"

Le président a été accueilli par des huées et des sifflets.
Le président a été accueilli par des huées et des sifflets. © PASCAL LACHENAUD / AFP
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avec AFP , modifié à
Le prédisent a mis en place une "cellule de crise" à l'Élysée pour travailler à la reprise de l'équipementier creusois, menacé de liquidation, selon la CGT.

Emmanuel Macron s'est engagé à mettre en place "une cellule de crise à l'Élysée", qui va "travailler activement à organiser les conditions de la reprise" de l'équipementier creusois GM&S Industry menacé de liquidation, a annoncé vendredi un délégué CGT des salariés, à l'issue d'une rencontre avec le chef de l'État. Cette cellule de crise est "d'ores et déjà opérationnelle" et les salariés de GM&S vont y être associés, a précisé à des journalistes et aux salariés le syndicaliste, Vincent Labrousse, au sortir de la réunion avec Emmanuel Macron, à la sous-préfecture de Bellac en Haute-Vienne. 

Rencontre avec le ministre de l'Économie. La réunion a également convenu d'une rencontre vendredi prochain à Bercy avec le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, les constructeurs automobiles (clients de GM&S), et des représentants des 277 salariés, pour un point sur le dossier, a-t-il ajouté. Vincent Labrousse a également rapporté, à l'issue de la réunion, que le chef de l'État "s'est engagé à contacter lui-même plusieurs partenaires et repreneurs potentiels, en plus de GMD". Leader français de l'emboutissage, GMD a fait à ce jour une lettre d'intention pour une reprise qui porterait sur le maintien de 110-120 emplois, un seuil inacceptable pour le personnel. 

GM&S Industry, deuxième employeur privé du département de la Creuse avec ses 277 salariés, est en redressement judiciaire depuis décembre - son troisième redressement en huit ans après le passage furtif de repreneurs successifs. L'entreprise n'a fait pour l'heure l'objet d'aucune offre ferme de reprise, à deux semaines d'une audience, le 23 juin au tribunal de commerce de Poitiers, qui pourrait sceller sa liquidation.

"Je ne suis pas le père Noël". Accueilli aux abords de la sous-préfecture de Bellac sous les huées, les cris et les sifflets, Emmanuel Macron est allé vendredi à la rencontre des salariés de GM&S, promettant au cours d'un dialogue musclé de faire "le maximum" pour eux, même s'il n'est pas "le Père Noël". "On fait le maximum", a-t-il répondu à des interlocutrices de l'usine qui exigeaient "quelque chose de concret à la sortie" de sa rencontre avec les syndicats. "Madame, je ne suis pas le Père Noël, le concret, on le fera ensemble", avait alors répliqué Emmanuel Macron, insistant toutefois : "Je vous promets qu'on fera le maximum."