Gaz polluants : les constructeurs réclament une confirmation des nouveaux tests

Les constructeurs demandent des précisons sur les futurs tests.
Les constructeurs demandent des précisons sur les futurs tests. © RONNY HARTMANN / AFP
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avec AFP , modifié à
AUTOMOBILE - Annoncés après la scandale Volkswagen, les constructeurs automobiles demandent une confirmation et une clarification des nouveaux tests d’émission de gaz polluant.

Les constructeurs automobiles ont annoncé vendredi avoir besoin d'une décision "claire" sur les nouveaux tests de conduite en condition réelle, annoncés dans le sillage du scandale Volkswagen, afin de pouvoir s'y préparer le plus rapidement possible. "Aucun constructeur ne peut se préparer au respect des nouvelles normes des tests tant que le test n'est pas clair", a estimé Erik Jonnaert, secrétaire générale de l'Acea, l'association européenne des constructeurs automobiles.

Des tests annoncés fin octobre. "Tout le monde a maintenant intérêt à cette clarification, aussi rapidement que possible, ensuite les constructeurs connaîtront le contexte dans lequel ils doivent se préparer aux changements à effectuer, des changement qui sont parfois importants et requièrent de sérieux investissements", a souligné M. Jonnaert. Fin octobre, lors d'un comité technique, l'UE a décidé de seuils limites pour les nouveaux tests en condition réelle de conduite, instaurés pour pallier les imperfections des mesures réalisées en laboratoire.

Application dès 2017. Le temps presse. L'application, si elle est prévue en deux temps, commencera dès 2017 et se poursuivra jusqu'en 2019 selon les véhicules. Cette mise en fonction progressive se fera en fonction de seuils de tolérance appliqués par rapport à la limite exigée en laboratoire, afin de prendre en compte certaines difficultés techniques.

Un besoin de "référence". "Quelqu'un doit nous donner une référence", a martelé Carlos Ghosn, PDG de Renault mais aussi président de l'Acea. "Et ce ne peut être que la Commission européenne", a-t-il plaidé. "Pas très inquiet" sur les questions de technologies disponibles alors que l'industrie dépense plus de 40 milliards d'euros par an en recherche et développement, Carlos Ghosn s'inquiète surtout du coût pour le consommateur. "Il ne faut pas que cela se traduise par des véhicules chers que le consommateur rejettera. On ne peut pas se permettre de mettre une solution sur le marché que le consommateur ne pourra pas s'offrir", a-t-il averti.