Électricité : "Si on veut réussir une vraie transition énergétique, (…) il faut arriver à réduire" notre consommation

© CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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Grégoire Duhourcau
Gaël Desperriès, président de Skavenji, a expliqué au micro de Raphaëlle Duchemin que les foyers devaient faire attention "à l'usage qu'ils font de l'électricité au quotidien".
LA FRANCE BOUGE

"Chaque foyer français a entre 10 et 20 esclaves à la cave qui pédalent en permanence pour moins d’un centime de l’heure." Voilà comment Gaël Desperriès, président de Skavenji et invité de Raphaëlle Duchemin lundi, décrit "notre consommation énergétique à l'heure actuelle".

"Il ne faut pas seulement agir sur l’efficacité énergétique de notre consommation actuelle." D'après lui, il n'y a qu'une solution pour "réussir une vraie transition énergétique" : "Il ne faut pas seulement agir sur l’efficacité énergétique de notre consommation actuelle, il ne faut pas seulement décaler nos consommations, mais il faut arriver à réduire." "Il n’y a pas un seul scénario crédible de transition énergétique qui ne met pas l’accent sur la réduction de la consommation", appuie-t-il.

Apprendre aux Français à consommer moins, voilà l'objectif de Skavenji. Cette start-up a mis au point une box qui permet de consommer sa propre électricité produite à domicile. "Vous pouvez produire quelques dizaines de watt avec un panneau solaire, une petite éolienne ou un vélo d’appartement", explique Gaël Desperriès.

>> De 12h30 à 14h, La France bouge avec Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Retrouvez le replay de l’émission ici

http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-avec-raphaelle-duchemin

Un kilowatt-heure, "c'est une journée de vélo". Cela ne permet pas de faire de réelles économies sur sa facture d'électricité car l'énergie produite ne représente qu'une petite partie de la consommation totale du ménage. En revanche, "les économies viennent derrière" car cela permet de se rendre compte de l'effort nécessaire à la production d'électricité.

"Une fois que les gens se seront rendus compte qu'un kilowatt-heure, que l'on paye une misère, c'est une journée de vélo, ils feront beaucoup plus attention, pas seulement à éteindre la lumière du couloir, mais à l’usage qu’ils font de l’électricité au quotidien", assure-t-il. "Il faut changer la manière dont on produit de l’énergie, il faut la consommer de façon plus intelligente, mais il faut surtout apprendre à consommer moins", clame Gaël Desperriès en guise de conclusion.