EDF : la recapitalisation de 4 milliards d'euros lancée mercredi, avec une décote de 34%

L'État participera à cette recapitalisation à "hauteur de 3 milliards d'euros"
L'État participera à cette recapitalisation à "hauteur de 3 milliards d'euros" © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
L'État participera à l'augmentation du capital "à hauteur de 3 milliards d'euros" pour participer au développement du groupe.

EDF a dévoilé mardi les modalités de sa recapitalisation de 4 milliards d'euros, dont 3 milliards souscrits par l'État, son principal actionnaire, afin de renforcer sa situation financière.

Chaque nouvelle action a une décote de 34,5%. Chaque actionnaire existant va recevoir un droit préférentiel de souscription (DPS) par action, négociable dès mercredi, lui permettant d'acquérir trois actions nouvelles pour 10 actions existantes, indique l'électricien dans un communiqué. Le prix unitaire de souscription de chaque action nouvelle est fixé à 6,35 euros, soit une décote de 34,5% par rapport au cours de clôture de l'action le 3 mars. La période de souscription aux actions nouvelles est ouverte du 10 mars au 21 mars 2017 inclus.

Une participation de 3 milliards d'euros. L'État, premier actionnaire d'EDF à hauteur 85%, a confirmé sa participation à l'augmentation de capital, "à hauteur de 3 milliards d'euros", "conformément aux engagements qu'il a pris en avril 2016", selon un communiqué distinct du ministère de l'Économie.

Les fonds levés serviront "principalement au financement des opérations de développement du groupe EDF sur la période 2017-2020, en cohérence avec la stratégie CAP 2030", souligne de son côté le groupe, "et d'une manière générale, à renforcer la flexibilité financière du groupe". L'opération, annoncée fin avril 2016, a été approuvée mi-février par le conseil d'administration du groupe.

Un mur d'investissements à venir. Fortement endetté et confronté à la faiblesse des prix sur le marché de gros de l'électricité en Europe, EDF doit également faire face à un mur d'investissements au cours des prochaines années. Il doit ainsi financer le programme de maintenance lourde de ses 58 réacteurs nucléaires français ("grand carénage") d'un montant de 51 milliards d'euros sur la période 2014-2025. Le groupe doit procéder en outre courant 2017 au rachat d'Areva NP, l'activité réacteurs du groupe nucléaire français en difficulté Areva, valorisée à 2,5 milliards d'euros.