Dordogne : Menuiseries Grégoire reprises par Prudentia, plus de 150 emplois supprimés sur 410

Environ 70 salariés seraient candidats à des départs volontaires. Photo d'illustration.
Environ 70 salariés seraient candidats à des départs volontaires. Photo d'illustration. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
  • Copié
avec AFP
Pour les syndicats, "la casse sociale est moindre" que prévue avec 50 emplois conservés en plus par rapport à l'autre offre.

Plus de 150 emplois sur 410 vont être supprimés aux Menuiseries Grégoire, groupe plus que centenaire de Dordogne spécialisé dans les menuiseries extérieures et l'habitat, et dont la reprise par le fonds d'investissement Prudentia Capital a été actée mercredi, a appris l'AFP de sources concordantes.

Conservation de 260 emplois. Le tribunal de commerce de Paris, à la suite d'une audience fin juillet sur le sort de l'entreprise en redressement judiciaire, a tranché en faveur du Fonds Prudentia Capital, dont la Banque publique d'investissement notamment est actionnaire, a-t-on précisé de mêmes sources. La projet de reprise retenu prévoit de conserver 260 emplois du site de Saint-Martial-d'Artenset, dans l'ouest de la Dordogne près de Bergerac, quand l'autre offre présélectionnée dans un premier temps, le groupe Lorillard (menuiserie industrielle sur mesure), prévoyait de n'en sauvegarder que 210, a-t-on précisé de sources syndicales.

"La casse sociale est moindre de 50 personnes, ce qui est beaucoup", a commenté Yves Dangelaud, délégué CFDT du comité d'entreprise, devant lequel les deux candidats étaient venus présenter leurs projets. Des projets "un peu similaires", dans lequel les repreneurs acceptaient de passer les trois premières années en négatif.

L'actionnaire actuel sollicité pour financer le plan social. Les syndicats espèrent convaincre le repreneur de conserver une dizaine d'emplois supplémentaires. Environ 70 des salariés du groupe seraient candidats à des départs volontaires, précisent-ils. Le président socialiste de la Région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, a dans un communiqué "pris acte" du choix du tribunal, assuré "croire en l'avenir industriel" de Grégoire, et souhaité "qu'un plan social pour l'emploi digne de ce nom accompagne cette restructuration (…) pour 157 salariés et leur famille". Il a demandé à l'actuel actionnaire parisien Parquest Capital, "qui a fortement fait remonter les dividendes ces dernières années, de contribuer au financement du PSE".