Entre 40 et 58 millions d'euros en cryptomonnaie ont disparu des comptes de milliers de membres de l'association RR Crypto. 1:12
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Justin Morin, édité par Yanis Darras avec AFP
A Dijon, entre 40 et 58 millions d'euros en cryptomonnaie gérés par l'association RR Crypto, ont disparu. Le PDG de l'association a porté plainte. Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête pour "vol en bande organisée, atteintes à un système de traitement automatisé de données et blanchiment en bande organisée".

Et si les cryptomonnaies étaient les nouvelles cibles des voleurs ? A Dijon en Côte d'or, l'un des plus gros casses virtuels de France a eu lieu la semaine dernière. Entre 40 et 58 millions d'euros en cryptomonnaie gérés par l'association RR Crypto, ont disparu après après que "le portefeuille de cryptoactifs" ouvert par l’association sur la plate-forme spécialisée Binance a été "réinitialisé". La section cybercriminalité du parquet de Paris s'est saisie du dossier après la première plainte déposée par le PDG de RR Crypto, Vincent Ropiot. 

"Tout le monde est un peu perdu"

Ce dernier se dit victime d'une vaste escroquerie sans que cela ne puisse être encore démontré. Impossible pour le moment de connaitre le nombre exact d'investisseurs floués. Ils seraient plusieurs milliers selon les premiers chiffres. "On est plus dépité qu'autre chose", explique Valentin qui a investi 22.000 euros il y a deux ans dans l'association. 

Son portefeuille dépassait les 100.000 euros aujourd'hui. "Tout le monde est un peu perdu je pense", souligne-t-il. "On ne sait pas quoi faire et c'est là que ça devient compliqué. C'est pour ça que j'essaye de me battre, que j'essaye de faire quelque chose et de faire avancer les choses avec d'autres amis eux aussi investisseurs pour que cela ne se reproduise plus", ajoute-t-il.

Création d'un collectif

Si le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "vol en bande organisée, atteintes à un système de traitement automatisé de données et blanchiment en bande organisée", il n'est pas sûr que les investisseurs puissent être indemnisés puisque le fond dijonnais ne faisait pas partie des sociétés de confiance enregistrées auprès de l'autorité des marchés financiers (AMF).

Il n'existe donc aucune garantie pour les milliers de victimes qui risquent de ne jamais revoir leur argent. Pour faire face à cette éventualité, un collectif a été créé dans le but de lancer une action collective.