La fin de semaine a été rude pour le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly. Après deux jours de débat devant les instances confédérales de son syndicat, il a vu adoptée une résolution cinglante de ses troupes, qui lui reprochent la ligne suivie depuis le lancement de la réforme du Code du Travail et réclament de revenir à la pointe de la mobilisation contre les ordonnances. Désormais en minorité, Jean-Claude-Mailly exclut pour l'instant de démissionner, jugeant que le vote fait "partie de la démocratie". Du côté des fédérations, on se concentre surtout sur les orientations futures du syndicat.
"Une question d'orientation". "On n'a jamais été chercher, ni moi ni les autres, la tête de Jean-Claude Mailly", affirme ainsi Fabrice Lerestif, secrétaire général de Force Ouvrière Ille-et-Vilaine, qui participait au Comité confédéral. "Ce n'est pas une question de personne, c'est une question d'orientation. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il y avait un grand, grand flottement, beaucoup de militants étaient désorientés, surpris, décontenancés par les propos que Jean-Claude pouvait tenir. Il a fallu se dire les choses franchement mais en se respectant", explique-t-il.
"On est revenu sur les bons rails". "On est contre les ordonnances et on va se mobiliser pour qu'elles soient retirées", estime désormais Fabrice Lerestif à propos de la réforme du droit du Travail. "La confédération, c'est à dire l'ensemble des fédérations, au-delà des personnes, sera orientée vers la bagarre. Ça va redonner un espoir immense aux militants Force ouvrière et bien au-delà. Les militantes et militants ont pu s'exprimer, et désormais on est revenu sur les bons rails."