L'annonce de la baisse de la jauge maximale dans les grands événements en zone "d'alerte renforcée" a été vécue comme un véritable coup de massue par les professionnels de l'événementiel. 1:30
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Elise Denjean, édité par Ugo Pascolo , modifié à
L'annonce de la baisse de la jauge maximale dans les grands événements en zone "d'alerte renforcée" a été vécue comme un véritable coup de massue par les professionnels de l'événementiel. Déjà durement touché lors de la première vague, le secteur voit déjà les conséquences de cette nouvelle mesure.  

C'est un nouveau coup dur pour les professionnels de l'événementiel. Dès ce samedi, dans les 11 métropoles en zone "d'alerte renforcée", la jauge maximale des personnes pouvant participer à de grands événements est abaissée à 1.000, contre 5.000 précédemment. Un véritable coup de massue pour ce secteur déjà fortement impacté par la première vague de coronavirus du printemps dernier. Et les conséquences sont immédiates. 

"Tout était prêt, monté..."

C'est le cas par exemple de la foire de Saint-Étienne qui aurait dû commencer ce vendredi soir. Elle a été annulée à la dernière minute. "Tout était prêt, monté... C'est cataclysmique", explique au micro d'Europe 1 l'entreprise en charge de l'événement, GL Event. Autre grand salon annulé, celui des professionnels de l'agroalimentaire, le CFIA, qui devait se tenir à Rennes fin septembre. Des annulations comme celles-ci, les professionnels s'attendent à voir arriver en cascade depuis les annonces d'Olivier Véran.  

"Un sentiment d'injustice et de totale incompréhension"

La colère monte chez certains. "Il y a un sentiment d'injustice et de totale incompréhension, notamment quand on compare avec les centres commerciaux et autres lieux d'accueil", témoigne Olivier Roux, président d'Unimev, le syndicat des organisateurs de foires, salons et congrès. "Nous avons un protocole sanitaire très contraignant validé par les ministères qu'on met en œuvre à chaque fois. Mais on s'aperçoit que ça n'est pas une condition suffisante d'ouverture. Alors que d'autres secteurs n'ont pas cette contrainte-là."

Au-delà de la colère, c'est l'inquiétude qui refait surface au sein de cette filière générant 450.000 emplois directs et indirects, et qui a déjà perdu 80% de son chiffre d'affaires cette année. Les professionnels du secteur demandent donc plus de clarté et d'accompagnement de la part des pouvoirs publics. "On ne demande pas un plan de relance, mais un plan de sauvetage."