Budget italien : "la main reste tendue", prévient Moscovici

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"La Commission est ouverte au dialogue parce que c'est dans un cadre commun que nous devons trouver une solution", a expliqué mardi le responsable européen. © JOHN THYS / AFP
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avec AFP
Le commissaire européen aux Affaires économiques a aussi rappelé mardi que "des changements" dans le budget italien étaient "possibles" et "nécessaires".

Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici a assuré mardi que la main de la Commission européenne restait "tendue" envers Rome, après que le gouvernement italien a semblé disposé à modifier son budget  2019 afin d'éviter un bras de fer avec Bruxelles.

Les règles sont "flexibles", rappelle Moscovici. "La main reste tendue", a affirmé le commissaire lors d'une conférence de presse à Paris, incluant le budget italien parmi les "incertitudes" qui planent sur la croissance européenne, aux côtés des tensions commerciales et du Brexit.  "La Commission est ouverte au dialogue parce que c'est dans un cadre commun que nous devons trouver une solution. Et ce cadre commun est la zone euro" dont "les règles ne sont ni rigides ni stupides. Elles sont flexibles", a-t-il affirmé.

Des changements qui sont "nécessaires". "Des changements (dans le budget) sont possibles et sont nécessaires", a insisté Pierre Moscovici, dans une allusion implicite aux déclarations la veille du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio se disant ouvert à un déficit moins élevé dans son projet de budget.

Un budget retoqué. La Commission européenne a rejeté le 23 octobre le projet de budget italien pour 2019,  qui prévoit officiellement un déficit à 2,4% du PIB. Bruxelles juge irréalistes les prévisions italiennes, estimant que le déficit atteindra 2,9%, bien loin des engagements du précédent gouvernement de centre gauche (0,8%).

La ligne italienne désormais moins inflexible. La coalition populiste avait, depuis, maintenu une ligne inflexible, semblant prête à assumer le risque d'une "procédure de déficit excessif" et donc de sanctions financières. Le ton a toutefois changé après un dîner de travail samedi soir à Bruxelles entre le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et des membres du gouvernement italien.