Bruno Gollnisch (RN) candidat à la présidence de Renault pour remplacer Carlos Ghosn

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avec AFP , modifié à
L'élu d'extrême droite et actionnaire du groupe Renault Bruno Gollnisch a présenté mercredi sa candidature comme PDG du groupe, alors que Carlos Ghosn est en garde à vue au Japon. 

L'eurodéputé Rassemblement national (RN, ex-FN) Bruno Gollnisch, petit actionnaire du groupe Renault, a présenté mercredi sa candidature à la présidence du groupe automobile pour remplacer Carlos Ghosn, soupçonné de malversations financières au Japon. L'élu RN, qui parle japonais et affirme détenir 50 actions Renault achetées il y a plusieurs années, demande dans un communiqué la tenue d'une Assemblée générale du groupe et se déclare "candidat au conseil d'administration de Renault, et même, en tant que de besoin, à la présidence de cette société".

Il promet de réduire le salaire du PDG. Se présentant en "cost killer (spécialiste de la réduction des coûts, ndlr) d'un nouveau genre", Bruno Gollnisch promet, s'il est élu, de réduire "des trois quarts la rétribution anormalement élevée" du président de Renault et d'indexer les revenus des dirigeants sur "la progression des revenus de tous les employés" et "le cours de l'action" de l'entreprise. L'eurodéputé fait valoir qu'il a été "avocat international" et connaît à ce titre "le monde des affaires". Il affirme aussi maîtriser "la langue, la culture, les usages et le droit (japonais), ce qui est un atout considérable" selon lui pour l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Bruno Gollnisch a notamment été professeur des universités de langue et civilisation japonaises.

Ghosn soupçonné de fraude fiscale au Japon. Le parquet japonais reproche à Carlos Ghosn, PDG du numéro un mondial de l'automobile Renault-Nissan-Mitsubishi (en nombre de voitures et utilitaires légers vendus en 2017), d'avoir "conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015", en ne déclarant que 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d'euros au cours actuel) contre près de 10 milliards de yens (environ 77 millions d'euros) réellement perçus sur la période.