Les routes françaises ont besoin d'argent. Mais cela n'interviendra pas sous la forme d'une nouvelle vignette automobile. "Il n'a jamais été envisagé d'instaurer une vignette sur les automobilistes", a indiqué lundi un porte-parole du ministère des Transports, après la publication des informations du Parisien selon lesquelles les experts missionnés par la ministre Elisabeth Borne planchent sur la création de cette "vignette anti-nid-de-poules".
Selon le quotidien, cet impôt devait permettre de récupérer entre 3 et 5 milliards d'euros par an. Sur quarante millions de véhicules (automobiles particulières et véhicules utilitaires) en circulation, cela représenterait entre 75 et 125 euros par véhicule.
"Un problème de sécurité". "Les trains payent une redevance à SNCF Réseau pour l'usure des rails, mais les véhicules légers passent et repassent sur les routes sans rien verser", justifie le sénateur (UDI) de l'Eure Hervé Maurey, cité par Le Parisien. "Cela pose notamment un problème de sécurité", appuie-t-il alors que le nombre de morts sur les routes françaises est en augmentation depuis 2014 (3.477 l'an dernier). Les crédits d'entretien du réseau routier ont fondu ces dernières années (les industriels du secteur évoquent une baisse d'activité de 30% en cinq ans), entraînant une dégradation des infrastructures.
"De très nombreuses propositions sont formulées dans le cadre des Assises nationales de la mobilité par de très nombreux acteurs, qui n'engagent pas le gouvernement", a encore indiqué le ministères des Transports. Le gouvernement présentera "en février ses orientations pour une nouvelle politique de mobilité", a-t-il précisé. Parmi les autres pistes de financement envisagées : augmenter la taxe sur l'essence, facturer au kilomètre la circulation des camions et des voitures…