Alstom : le gouvernement "se donne 10 jours pour apporter des réponses"

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avec AFP , modifié à
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie a affirmé aux syndicats qu'il se donnait 10 jours pour sauver le site de Belfort, menacé de fermeture faute de commandes.

Le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, "se donne dix jours pour apporter des réponses" aux quelque 400 salariés de l'usine Alstom de Belfort, menacée de quasi-fermeture. "On a été écoutés" par le secrétaire d'Etat qui "se donne dix jours pour nous apporter des réponses", a rapporté à la presse Stéphane Flégeau (CGT métallurgie), des propos confirmés ensuite par les syndicats CFDT et CFE-CGC à l'issue d'une réunion à Bercy, mardi. "Des rencontres vont être organisées avec l'ensemble des acteurs de la filière (ferroviaire) dans les prochains jours", selon le syndicaliste qui a cité la SNCF, la RATP et le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).

Alstom pointe le manque de commandes en France. La direction d'Alstom a annoncé mercredi dernier l'arrêt de la production d'ici à 2018 sur le site de Belfort, spécialisé dans la construction de motrices TGV et de locomotives. "Aucune locomotive n'a été commandée depuis plus de 10 ans à Alstom en France et la production des motrices TGV, non assurée après 2018, est au rythme le plus bas de son histoire", a argumenté la direction dans un communiqué interne diffusé mardi.

Un dossier hautement politique. Redoutant un effet Florange, le gouvernement n'a pas tardé à s'emparer du dossier, convoquant la direction de l'entreprise, avant de rencontrer les syndicats et les élus locaux. Et son message est clair : tout sera fait pour sauver le site de Belfort. "Je l'assure ici : tout sera fait pour que le site de Belfort puisse être pérennisé. Cela veut dire pour de nombreuses années", a promis mardi François Hollande.