Alstom: Laurent Berger estime que l'Etat peut "sauver le site de Belfort"

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avec AFP
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a estimé jeudi que le site d'Alstom de Belfort pouvait être sauvé sous condition. 

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a estimé jeudi que le site d'Alstom de Belfort pouvait être sauvé à condition que le gouvernement mette en place une "stratégie industrielle" et passe des commandes.

"Il faut investir". "L'Etat doit s'engager dans des commandes", a-t-il dit à BFMTV. "Il faut une stratégie industrielle. Il faut investir. On ne peut pas se glorifier, et à juste titre, de vendre des TGV aux Etats-Unis et laisser la filière de production en France se dégrader", a ajouté Laurent Berger. "On peut sauver le site de Belfort. Il faut des commandes", a-t-il insisté, estimant que ce dossier, l'Etat devait être "stratège" mais "ne l'a pas été". "Il faut tout faire pour sauver ce site. Ce n'est pas une filière qui est en chute. Il y a un trou en ce moment, mais il y aura aussi des besoins dans les années à venir", selon lui.

La nationalisation écarté. Laurent Berger a toutefois estimé que la nationalisation préconisée par Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle, "n'était pas forcément la solution". Alstom a annoncé la semaine dernière l'arrêt de la production de trains de Belfort et son transfert vers son site de Reichshoffen (Bas-Rhin) d'ici 2018, provoquant un bras-de-fer avec l'exécutif. François Hollande a affirmé que "tout sera fait pour que le site de Belfort puisse être pérennisé".