Air France : "qu’on ne mélange pas ceux qui protègent et ceux qui attaquent"

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INTERVIEW - Christophe Malloggi, secrétaire général de Force Ouvrière chez Air France, est revenu sur l'agression dont ont été victimes plusieurs membre de la direction lors du Comité d'entreprise interrompu lundi.
INTERVIEW

Torses nus, chemises arrachées, escaladant un grillage pour échapper à des salariés hors de contrôle : les images de deux dirigeants d'Air France poursuivis par la foule et fuyant le Comité d'entreprise (CE) d'Air France ont fait le tour du monde lundi. Depuis, Air France et les forces de l'ordre enquêtent pour identifier les agresseurs. Une enquête à laquelle le syndicat Force Ouvrière (FO) est prêt à participer, même si ce dernier regrette que la direction ne le lui ai pas demandé. "Je ne voudrais pas qu’on mélange ceux qui protègent et ceux qui attaquent", a souligné Christophe Malloggi, secrétaire général FO chez Air France, mercredi sur Europe 1.

"Aucune certitude" sur l'identité des agresseurs. "Aujourd’hui, sur les deux personnes à la direction que j’ai pu avoir au téléphone, tout le monde me dit que l’enquête n’est pas terminée", a précisé Christophe Malloggi. "Aucune certitude et cela me déçoit d’autant plus que j’imagine que cela ne peut être qu’une tentative de déstabilisation. Je connais les délégués qui étaient sur les vidéos, il y en a d’ailleurs un qui à un moment donné a un mégaphone et essaye de dire ‘reculez, calmez vous’ quand il se rend compte que les personnes ne reculent pas, il se jette dans la bataille pour essayer de faire barrage", a-t-il ajouté.

"On a fait une enquête interne". Et le secrétaire général de FO de douter qu'un employé encarté dans son syndicat soit responsable de tels actes : "On a fait une enquête interne. Les trois personnes que je savais être sur les lieux de cette agression sont des délégués tout a fait responsables : l’un est membre du bureau central et secrétaire adjoint au CE d’Air France", a-t-il précisé. "Nous avons condamné officiellement ces actions. Je tiens à préciser que les trois délégués dont je parle ont mon entière confiance, je n’ai aucun doute sur le fait que ce sont des personnes responsables et non pas des voyous", a souligné Christophe Malloggi.

"Qu'on ne mélange pas ceux qui protègent et ceux qui attaquent". "On est tout à fait ouvert à apporter notre aide, surtout que cette agression nous déplace du fond du problème et que malheureusement on ne parle plus que de cela", a poursuivi Christophe Malloggi. Avant de conclure : "j’espère qu’on ne mélange pas les personnes qui se sont interposées, parce qu’on voit beaucoup de délégués – même CGT – qui s’interposent pour essayer de faire évacuer les deux directeurs. Je ne voudrais pas qu’on mélange ceux qui protègent et ceux qui attaquent".