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Depuis ce vendredi, la compagnie aérienne Aigle Azur, placée en redressement judiciaire, a annulé tous ses vols. Sur Europe 1, Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, explique les différentes options à la disposition des clients de la compagnie.
INTERVIEW

En cessation d’activité et dans l’attente d’un repreneur, la compagnie Aigle Azur a cloué tous ses avions au sol vendredi soir. De nombreux passagers se retrouvent bloqués avec des billets inutilisables et dans l'incapacité de revenir en France. Interrogé par Europe 1, Bruno Gazeau, le président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports, énumère les différentes options qui s'offrent aux usagers pour obtenir un remboursement.

Un remboursement des billets possible via les agences de voyage

"Si vous avez pris un billet par une agence de voyage avant la faillite d'Aigle Azur, parce que vous avez une formule 'vol + hébergement', il faut se retourner vers l'agence de voyage et lui demander remboursement", explique sur Europe 1 Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (FNAUT). Selon lui, l'agence de voyage doit "prendre les dispositions pour emmener ces clients à la fin de leurs voyages sur une autre compagnie".

Les cas où "l'usager n'est pas du tout couvert"

"En revanche, si vous avez pris un vol sec, vous n'avez pas d'autre solution que de déposer une demande auprès des liquidateurs judiciaires en produisant votre facture pour remboursement", prévient-il. Mais Bruno Gazeau n'est pas très optimiste : il rappelle que les administrateurs judiciaires prennent en compte la demande de remboursement dans un ordre prévu par la loi, "qui n'est pas forcément favorable aux usagers".

Vendredi, l'entreprise prévenait ses clients que la situation financière de la société "ne permet pas de garantir un dédommagement". Quant à rentrer en France, "il faut se débrouiller par soi-même", précise Bruno Gazeau. "L'usager n'est pas du tout couvert en cas de faillite" regrette le président de la FNAUT, qui a indiqué que son organisation insistait auprès du gouvernement de l'Union européenne afin de faire évoluer la loi sur ce point.