Windows 7, victime collatérale de la crise ?

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Avec le système d’exploitation Windows 7, Microsoft doit rattraper l’échec de Vista. La crise rend le défi délicat.

Un système d’exploitation peu gourmand, qui permettra de concevoir des ordinateurs portables avec 8 ou 9 heures d’autonomie, quatre secondes pour se mettre en veille, une seconde pour en sortir, ou bien encore une barre de tâches qui permettra d'avoir un aperçu des fenêtres en arrière-plan.

Microsoft en est persuadé : fort, notamment, de ces nouveautés, le système d’exploitation Windows 7, que la firme de Redmond va lancer à travers le monde, jeudi, va lui permettre d’oublier le "flop" retentissant enregistré par son produit phare précédent, Windows Vista.

"La version bêta de Windows 7 [une version test ouvert au public et lancée début 2009] a été téléchargée plus de huit millions de fois" se rengorge même Jean-Philippe Courtois, le président de Microsoft International.

Microsoft, qui équipe 90% des ordinateurs fabriqués dans le monde, se refuse à communiquer tout objectif de ventes précis, mais souligne que le "potentiel commercial" de son nouveau système d’exploitation est supérieur à celui de Vista, "parce qu’il peut fonctionner sur de vieux ordinateurs".

Mais le contexte économique pourrait fortement peser sur les ventes de Windows 7 : une étude réalisée auprès de 1.000 sociétés et publiée par ScriptLogic, a révélé que six entreprises sur dix ne comptaient pas passer à Windows 7 en raison d'une réduction des coûts et d'éventuels problèmes de compatibilité.

En début de semaine, le très sérieux cabinet d'études Gartner, avait pour sa part pronostiqué que 2009 serait la pire année pour l'industrie informatique, avec une baisse prévue des dépenses de 5,2%.