Virgin : le tribunal de Commerce examine les offres partielles de reprise

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Aucun dossier solide ne fait le poids pour le moment, a indiqué la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.

Alors que le Tribunal de commerce de Paris doit examiner ce jeudi les offres de reprise de Virgin, en redressement judiciaire depuis le 14 janvier, la ministre de la Culture a jugé la "situation critique" en l'absence de dépôts de dossiers solides. "Il y aura des offres de reprise peut-être magasin par magasin", mais "malheureusement, il faut s'attendre à une situation difficile pour les plus de 900 salariés du groupe", a déclaré mercredi Aurélie Filippetti devant les députés. Les offres de reprises déposées pour le moment ne sont en effet que "partielles". L'une d'entre-elles concerne les magasins d'Avignon (17 postes) et Marseille (35 postes). De son côté, le groupe de prêt-à-porter Vivarte a déposé un dossier portant sur dix sites et 173 postes. Vers un plan social plus "brutal" que prévu Vendredi dernier, la société française de loisirs créatifs Rougier et Plé a fait machine arrière. Il s'agissait de la plus importante offre formulée jusqu'alors puisqu'elle portait sur 11 magasins et concernait 285 postes. "Il faut donc s'attendre à un plan social bien plus brutal que ce que l'on craignait. Près de mille personnes vont perdre leur emploi dans le commerce de biens culturels dans un avenir très proche", a prévenu hier le député écologiste Jean-Louis Roumégas à l'Assemblée nationale. Des salariés "humiliés" par les soldes Sur le blog de la CGT Vrigin, les salariés se disent "humiliés" par la direction et une certaine clientèle venue dans les 26 magasins de l'enseigne à l'occasion des soldes organisés à partir du 13 mai dernier. "La rapacité de la clientèle et la gestion catastrophique de l'opération par la direction ont abouti à la fin des soldes un jour avant la date initialement prévu", déplorent-ils. Ces soldes devaient permettre de financer le plan social du groupe mais "le mandataire judiciaire a rappelé à l'issue de l'opération que les sommes perçues serviraient en premier lieu à régler les créances des fournisseurs et n'iraient donc pas aux salariés", ajoutent-ils...