Vendanges : quelles régions promettent un bon cru ?

© REUTERS
  • Copié
avec AFP
VIN - Les vendanges terminées, le secteur vinicole a tiré un premier bilan des récoltes 2014. Et il est contrasté.

Après la récolte des dernières grappes de raisin, c’est l’heure du bilan. Et il est plutôt bon, à en croire les Vignerons coopérateurs de France, qui assurent la moitié environ de la production française. Car après plusieurs années de faibles rendements, la récolte a été bonne en 2014 grâce à l’été indien qu’a connu la France, après un été contrarié. "Heureusement, nous avons eu un mois de septembre idéal, chaud et sec, ce qui a permis d'attendre le meilleur moment pour récolter", s’est félicité le président des Vignerons coopérateurs de France. Sauf que ces bons chiffres nationaux cachent d’importantes disparités : si certaines régions ont rempli leurs cuves, d’autres prévoient un cru 2014 très maigre.

>> LIRE AUSSI - Les récoltes 2014 feront-elles du bon vin ?

Vendanges-en-France-pour-les-travailleurs-espagnols

Ces régions où 2014 sera un bon cru. Paradoxalement, les gagnants du cru 2014 sont ceux qui avaient souffert au cours des dernières années. Ainsi, les viticulteurs de Côtes du Rhône, Bordeaux, du Beaujolais, de Bourgogne ont annoncé une belle récolte tant en termes de quantité que de qualité. Sans oublier la Champagne, dont les stocks sont déjà pleins et qui a réalisé une très belle récolte.

Dans le Bordelais, "les huit semaines de beau temps chaud en septembre et octobre ont permis d'achever les vendanges avec des raisins à maturité et non stressés à la différence des deux ou trois derniers millésimes", a souligné Stéphane Héraud, premier vice-président de la fédération des coopératives viticoles d'Aquitaine.

Ces régions où 2014 est synonyme de disette. Deux régions ont en revanche été particulièrement handicapées par la météo : le Languedoc-Roussillon et l’Alsace. Les départements de l’Aude et de l’Hérault ont notamment souffert de la grêle qui s’est abattue dans la région : certaines exploitations de Béziers et Narbonne ont perdu jusqu’à 35 à 40% de leur récolte.

Bien qu’épargnée par la grêle, l’Alsace a également réalisé une récolte bien moins élevée que les prévisions. Une mauvaise vendange qui sera d’autant plus sensible que les stocks étaient déjà historiquement bas. "L'absence totale de stocks provoque une situation très tendue, intéressante en termes de prix mais qui risque de poser problèmes pour tenir les parts de marché", a prévenu le président des Vignerons coopérateurs de France.

>> LIRE AUSSI - La France regagne sa place de premier producteur de vin