Une étiquette "danger" sur l’aspartame

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Marion Sauveur
Les produits alimentaires avec de l’édulcorant pourraient porter une mention spécifique.

"Pourrait ne pas convenir aux femmes enceintes". Une étiquette avec cette inscription pourrait voir le jour sur les produits alimentaires contenant de l’aspartame. L’idée provient directement du Parlement européen. La commission Environnement et Santé propose d’indiquer cette mention sur 6.000 produits au total.

Boire des sodas avec du faux sucre, un risque

Les députés européens réagissent ainsi aux résultats d’une étude danoise, menée auprès de 60.000 femmes enceintes sur leur consommation de boissons fraîches. Les conclusions sont alarmantes : en pleine grossesse, boire des sodas non gazeux sucrés aux édulcorants augmente le risque de prématurité du bébé de 29%.

Le pire, note l’étude, ce sont les sodas gazéifiés non sucrés, avec édulcorants : enceinte, en consommer régulièrement accroît encore d’avantage le risque d’accouchement prématuré. Boire un tel soda une fois par jour augmente le risque de 27%. Et en boire plus de quatre fois par jour, accroît encore le risque de donner naissance à un enfant trop tôt, de 78%.

"Et pourquoi prendre un risque pour une femme enceinte ?", s’interroge Laurent Chevallier, sur Europe 1. Ce nutritionniste et président de la commission du Réseau environnement santé avait alerté les autorités en janvier dernier, avant de présenter l’étude devant le Parlement européen. Il est nécessaire, estime-t-il, de "prendre plus de précautions".

"Il ne faut pas consommer trop de sucre, bien entendu. Mais il est possible d’en consommer en petite quantité", assure le nutritionniste. Et de conclure : "la femme enceinte n’a pas besoin de prendre d’édulcorant".