Un questionnaire sur le stress à Pôle emploi

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Les salariés volontaires pourront répondre par internet à 107 questions où ils exprimeront leur "ressenti au travail".

"Au cours des 12 derniers mois, du fait de votre travail, avez-vous été victime d'agressions verbales, physiques de la part d'usagers?", "Pensez-vous que votre travail influence votre santé?" Voilà deux des 107 questions transmises au 46.000 salariés de Pôle emploi jeudi. L'organisme issu de la fusion ANPE-Assedic souhaite établir une "photographie" des "risques psychosociaux" sur la base du "ressenti des salariés au travail".

Charge de travail, autonomie, reconnaissance de leur travail, temps de travail, difficultés relationnelles mais aussi sentiment face à la fusion, santé ou encore agressions dont ils ont pu être victimes sont les différents thèmes abordés dans le questionnaire. Les salariés volontaires ont jusqu'au 20 novembre pour y répondre par internet.

Les réponses seront traitées par un organisme indépendant spécialisé dans la prévention des risques "dans des conditions de totale confidentialité". Les "premiers éléments d'analyse" sont attendus courant décembre, la totalité "courant janvier", indique la direction de Pôle emploi.

Le questionnaire est "une étape de diagnostic dans le cadre d'une démarche de prévention de longue haleine des risques psychosociaux, pas une réaction à des événements ponctuels aussi dramatiques soient-ils", explique Martine Arikilian, chef du département des conditions de travail de Pôle emploi, faisant allusion à des tentatives de suicides ou suicides.

Une négociation sur les conditions de travail et la prévention du stress, basée notamment sur le questionnaire, va être menée à Pôle emploi. Le directeur général Christian Charpy a espéré récemment "aboutir avant la fin de l'année".

"Vu le malaise, on ne peut pas attendre les résultats du questionnaire", a dénoncé Noël Daucé du syndicat SNU-FSU, réclamant des mesures "immédiates" comme "une détente du calendrier de mise en place des sites mixtes" ANPE-Assedic. "Je veux bien qu'on prenne la température mais on sait déjà qu'il y a la fièvre", a renchéri Stéphane Guillou de la CGT, appelant à des "actions fortes".