Un paquebot géant pour Saint-Nazaire

Sans ce contrat historique, les chantiers risquaient de boucler leur seconde année sans commande.
Sans ce contrat historique, les chantiers risquaient de boucler leur seconde année sans commande. © Max PPP
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Pierre-Baptiste Vanzini, à Nantes, et , modifié à
La commande de plus d'un milliard d'euros a été passée par une compagnie américaine.

Une contrat record. Exit, le passage à vide pour les chantiers navals de Saint-Nazaire : la commande d'un paquebot géant, "l'un des plus gros navires jamais construits à Saint-Nazaire", a été finalisée jeudi. Tous les chantiers du monde couraient après cette commande, et pour cause : son montant est "supérieur à un milliard d'euros". Le commanditaire de ce paquebot "oasis" à STX France, ex-Chantiers de l'Atlantique ? L'armateur américain Royal Caribbean Cruise Line.

La construction de ce géant des mers, long de 361 mètres, devrait débuter en septembre 2013.  Sa livraison est programmée dans le courant de l'année 2016.

"L'un des trois plus gros paquebots du monde". La commande, qui représente dix millions d'heures de travail réparties sur trois ans, intervient alors que les Chantiers STX France, qui emploient directement 2.100 personnes et 4.000 en sous-traitance, risquaient de boucler leur seconde année sans commande, ce qui les aurait placés en situation précaire. "Il s'agit du plus gros paquebot construit à Saint-Nazaire mais ce sera aussi l'un des trois plus gros paquebots du monde" s'est félicité Laurent Castaing, le patron des chantiers navals de Saint-Nazaire, au micro d'Europe1.

"Cette commande nous apporte ce que l'on appelle de 'la profondeur de carnet' alors qu'il commençait justement à se dégarnir fortement. C'est une aubaine qui va avoir un impact considérable au minimum pour notre économie locale, voire aussi notre économie nationale", a t-il encore souligné. Le ministre de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, et la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq ont d'ailleurs salué une commande qui "pérennise l'activité de construction de grands navires à Saint-Nazaire". Dans un autre communiqué, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et Pierre Moscivici se sont félicités de la signature de ce contrat qui "témoigne de l'excellence du savoir-faire français dans la construction navale".

D'autres commandes à suivre ? La commande miracle pourrait être suivie d'autres : une option sur un deuxième paquebot livré en 2018 a également été posée par Royal Caribbean Cruise Line. Du travail pour 3 voire 5 ans, voilà qui laisse aux chantiers le temps de se préparer à la politique de diversification qu'ils viennent d'annoncer, notamment vers les énergies marines. L'objectif ? Eviter précisément de dépendre de ce genre de commande miraculeuse.