Un enfant malade n'est pas un handicap au travail

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
S'absenter du travail pour garder son enfant en cas d'imprévu est "facile" pour une majorité de parents, selon une étude réalisée pour les ministères sociaux.

Quitter son travail pour garder son enfant en cas d'imprévu est possible et même "facile", assurent une majorité de parents, selon une étude de la Drees, les services des recherches des ministères sociaux. A la question, "en cas d'imprévu, pouvez-vous modifier vos horaires ?", 57% des pères et 55% des mères répondent "oui, facilement", selon cette étude consacrée à la façon dont "les parents s'arrangent pour garder les enfants en cas d'imprévu" (maladie de l'enfant ou retard des parents pour aller le chercher à l'école). A l'opposé, seule une personne sur dix déclare ne pas pouvoir le faire.

Si on les appelle au travail pour venir chercher leur bambin, 56% des mères et 57% des pères disent pouvoir le faire sans demander de congé. Mais dans les faits, c'est le plus souvent la mère qui se déplace. "C'est d'ailleurs à elle que l'on s'adresse le plus souvent : en cas de petite maladie de l'enfant, les institutions de garde la préviennent en premier (...), le père n'étant contacté que dans un second temps, si la mère est injoignable ou indisponible", constate l'étude de la Drees. "De leur côté, les hommes estiment que s'absenter pour garder un enfant malade est moins bien perçu dans le milieu du travail que pour une femme", poursuit son auteur, Denise Bauer.

Quand aucun des deux parents ne peut prendre en charge l'enfant, un tiers des parents fait appel aux grands-parents et ce, d'autant plus souvent qu'ils habitent à proximité. Le recours à une nounou ou une baby-sitter est plus fréquent chez les couples les plus aisés.

Notons toutefois que l'étude a été réalisée à partir des réponses de 1.299 couples ayant un enfant de moins de 7 ans à une enquête réalisée en 2004 par l'Ined en partenariat avec l'Insee ; une enquête antérieure donc au début de la crise.