Un courtier de Citigroup réclame ses millions de prime

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Andrew Hall estime avoir atteint ses objectifs et demande 100 millions de dollars, soit quelque 70 millions d’euros.

Il avait reçu l’année dernière 100 millions de dollars, soit 70 millions d’euros. Il estime avoir droit à la même somme cette année. Andrew Hall, un courtier vedette de Citigroup, fait pression pour obtenir coûte que coûte sa prime de résultats. Et ce malgré la crise. L’affaire, révélée samedi par le Wall Street Journal, commence à créer des remous aux Etats-Unis.

Andrew Hall, 58 ans, est réputé pour son flair à Wall Street. Amateur d’art et propriétaire d’un château en Allemagne, il est à la tête d’une division de courtage de Citigroup spécialisée dans l'énergie, Phibro LLC. Cette entité aux activités relativement indépendantes du groupe continue de faire des profits. Mais Citigroup reste, pour sa part, à la peine.

L’ex-première banque mondiale a été sauvée de la faillite l’année dernière grâce à l’injection de plus de 30 milliards d’euros d’argent public. Une intervention de l’Etat américain qui lui interdit de verser des primes astronomique. Mais les banques savent aussi qu’elles doivent récompenser leurs meilleurs éléments, de peur de les voir partir à la concurrence. Kenneth Feinberg, l’homme qui a été chargé par l'administration Obama de superviser les plans de rémunération des sept entreprises les plus renflouées par l'Etat et qui a le pouvoir d'autoriser le versement de primes, devrait trancher en dernier recours.