Trichet : "le chômage explique la violence"

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L'ancien président de la BCE s'inquiète du chômage de masse, responsable d'une "présence continue de la violence".

Le danger du chômage. "Nous observons une présence continue de la violence. Lorsque je recherche le point commun à toute cette violence, qui s'observe surtout chez les jeunes, je pense que l'une des explications est le chômage de masse, qui concerne d'ailleurs beaucoup d’autres pays européens", a déclaré sur Europe1 Jean-Claude Trichet, ancien président de la Banque centrale européenne, en réaction à la mort de Clément, ce militant d'extrême gauche mortellement agressé mercredi par des skinheads. "Le fait de ne pas avoir de travail, d'utilité sociale, de ne pas ressentir un avenir bouché est vraiment tragique".

Un "consensus" pour réformer. Pour améliorer sa situation, la France doit beaucoup réduire sa dépense publique, poursuivre les réformes structurelles et stabiliser ses coûts de production pour gagner en compétitivité, a diagnostiqué jeudi l'ancien président de la BCE. "La France a beaucoup, beaucoup, de progrès à faire dans des directions qui sont je crois maintenant assez bien identifiées", a-t-il assuré. "Il faut réduire la dépense publique, beaucoup, la Suède a réussi à la réduire de l'ordre de 10% du produit intérieur brut", a-t-il poursuivi. "Je crois que maintenant on peut dire qu'il y a un consensus français assez large pour réduire la dépense publique, les Allemands dépensent 10 points de produit intérieur brut de moins que nous."