Travail dominical : Bricorama réplique

L'enseigne veut que ses concurrents ferment eux aussi le dimanche.
L'enseigne veut que ses concurrents ferment eux aussi le dimanche. © MaxPPP
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Thomas Morel , modifié à
L'enseigne saisit la justice pour que ses concurrents ferment eux aussi le dimanche.

S'il doit fermer ses portes le dimanche, Bricorama refuse d'être le seul à le faire. L'enseigne de bricolage a donc annoncé vendredi avoir saisi la justice pour "ouverture illégale le dimanche" contre 24 magasins de Castorama et Leroy-Merlin en Ile-de-France, un mois après la décision d'un tribunal de Versailles qui l'a condamné à fermer ses magasins le dimanche.

"L'ouverture illégale des magasins des concurrents de Bricorama crée de facto une distorsion de concurrence manifeste", a expliqué le groupe dans un communiqué, mettant ses menaces à exécution de déposer des assignations en référé pour faire condamner les autres magasins de bricolage ouvrant le dimanche. Selon l'enseigne, les pertes de son chiffre d'affaires s'élèvent à 600.000 euros par dimanche et 500 de ses salariés "sont privés de l'accès à des revenus additionnels que ces ouvertures permettaient".

"La loi doit s'appliquer à tous"

Le groupe, contraint à fermer le dimanche depuis un mois à l'issue d'une procédure intentée par le syndicat FO, souhaite que "la loi sur l'ouverture dominicale des magasins s'applique à tous" et non seulement à ses propres magasins. "De nombreux concurrents situés hors des zones de Périmètre d'Usage de Consommation Exceptionnelle (PUCE) continuent en effet d'ouvrir leurs magasins le dimanche sans autorisation, dans des zones de chalandise où Bricorama a été sommé par la Justice de fermer ses surfaces de vente le septième jour", constate-t-il.

L'enseigne, qui emploie 2.614 salariés dans ses 95 magasins français, dont une trentaine en Ile-de-France, comptait 300 collaborateurs réguliers travaillant le dimanche.