Toyota fait une pause

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Suite à la baisse des commandes, le constructeur met au chômage technique plusieurs usines.

Le rappel massif de près de 9 millions de véhicules dans le monde commence à se faire sentir dans les usines du groupe Toyota. Face à la baisse de ses ventes provoquée par cette mauvaise publicité, le constructeur automobile japonais va suspendre sa production pendant quatre jours dans son usine de France et huit jours au Royaume-Uni.

Toyota va ainsi interrompre du 6 au 9 avril sa production dans l'usine d'Onnaing, dans le Nord de la France, qui fabrique la voiture compacte Yaris. Paul Nolasco, porte-parole de Toyota, a précisé que cette mesure avait déjà été annoncée aux salariés du site en février.

"Une des raisons est la révision de nos objectifs de ventes en raison des effets négatifs des rappels", a expliqué Paul Nolasco. Toyota a dû procéder au rappel de plus de 1,8 million de voitures en Europe, dont 160.000 en France, en raison de défauts affectant le système de freinage ou la pédale d'accélération de plusieurs modèles.

Même baisse de régime au Royaume-Uni

La production sera également arrêtée entre le 29 mars et le 1er avril, puis du 6 au 9 avril dans les deux usines du groupe au Royaume-Uni : le site d’assemblage de Burnaston, dans le Derbyshire, et l’usine de moteurs de Deeside, au Pays-de-Galles, sont concernées.

Le groupe automobile a cependant tenu à préciser que l'une des deux interruptions des chaînes de montage en Grande-Bretagne n'était pas due à la chute des ventes, mais aux préparatifs du lancement de la production du nouveau modèle hybride Auris.

"En pareil cas, il est habituel d'arrêter les usines pendant plusieurs jours, voire même plusieurs semaines", a expliqué le porte-parole. Burnaston et Deeside, qui fabriquent déjà la version classique de la berline Auris, doivent être les premières usines de Toyota en Europe à produire des véhicules hybrides à partir du milieu de cette année.

Toyota ressent néanmoins les effets de ses rappels massifs. L'agence de presse japonaise Kyodo a ainsi affirmé que le constructeur japonais allait supprimer 750 emplois en Grande-Bretagne via un plan de départs à la retraite anticipés. Paul Nolasco n'a pas confirmé cette information.