STX : la Finlande veut vérifier le contrat

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avec Reuters

Le gouvernement finlandais, dont les chantiers navals étaient en concurrence avec ceux de Saint-Nazaire pour la construction d'un paquebot géant, a annoncé vendredi qu'il allait demander à la Commission européenne de vérifier si les règles de concurrence ont été respectées après que STX France eut remporté le contrat.

L'armateur Royal Caribbean Cruise Line a signé jeudi ce contrat qui permet à STX France, détenu majoritairement par une filiale du constructeur naval sud-coréen STX Shipbuilding, d'envisager avec optimiste l'avenir de son site nantais.

Le ministre finlandais de l'Economie, Jan Vapaavuori, a émis des doutes vendredi sur la manière dont les autorités françaises, qui détiennent 33% de STX France, ont pu favoriser l'accord grâce à d'éventuelles aides d'Etat. "Il est clair que nous allons prendre langue à la fois avec la Commission européenne et avec l'Etat français pour nous assurer qu'ils n'ont pas utilisé des aides d'Etat interdites", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Jan Vapaavuori affirme que le constructeur sud-coréen a demandé à la Finlande un prêt de 50 millions d'euros pour octroyer le contrat d'un milliard d'euros aux chantiers navals de Turku mais qu'Helsinki n'a pas pu aller au-delà de 28 millions d'euros sans violer les règles de concurrence de l'UE.

Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a assuré vendredi que son gouvernement avait multiplié les contacts avec STX pour remporter le contrat, lui-même ayant reçu le président de l'entreprise sud-coréenne il y a huit jours environ.