Retour inattendu de la croissance

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Christine Lagarde se félicite : au deuxième trimestre, le PIB a progressé de 0,3% alors que les estimations tablaient sur -0,6%.

La remontée est légère mais bien réelle. Et Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, ne cache pas son plaisir. "Après quatre trimestres de croissance négative, la France sort enfin du rouge", a-t-elle déclaré jeudi matin sur RTL peu avant l'officialisation des chiffres de l'Insee. Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté de 0,3% au deuxième trimestre.

Ce chiffre constitue une surprise car l'Insee tablait jusqu'à présent sur un recul de 0,6% du PIB. Pour sa part, la Banque de France prévoyait encore en juillet une baisse de 0,4% pour ce même trimestre. La chute de l'activité avait été de 1,2% au premier trimestre.

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Un tel revirement est inattendu, mais pas sans précédent, comme l'explique Henri Sterdyniak, économiste à l'OFCE :

 

La croissance du deuxième trimestre a été soutenue par les dépenses des ménages et un redressement des exportations. Avec ce résultat, la France sort de la récessiondans laquelle elle était plongée depuis quatre trimestres. Mais elle n'est pas la seule. L'Allemagne a également annoncé de bons chiffres de croissance avec un PIB également en hausse de 0,3% au deuxième trimestre. Dans l'ensemble de la Zone euro, le PIB ne s'est contracté que de 0,1% contre -2,5% au premier trimestre.

De nombreuses entreprises ont senti un frémissement au printemps. C'est le cas de Goupil Industries, une PME de 75 salariés dans le Lot-et-Garonne, qui fabrique des véhicules utilitaires électriques. Les précisions d'Olivier Samain, chef du service économique d'Europe 1 :

 

 

Une sortie de crise est-elle en vue ? Les économistes restent très prudents. Le président du Conseil d'analyse économique Christian de Boissieu a estimé, jeudi sur Europe 1, qu'il fallait rester humble.

 

 

Contrairement à la France et à l'Allemagne, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou encore l'Espagne ont subi des baisses importantes de leur PIB au deuxième trimestre

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