Syndicats et organisations patronales ont conclu lundi matin un accord de principe sur les salaires dans l'hôtellerie et la restauration, en contrepartie de baisse de la TVA à 5,5%. La CGT, FO et la CFTC l’ont approuvé ainsi que trois organisations patronales.
Un premier accord avait été conclu le 1er décembre entre le patronat, la CFDT et la CFE-CGC. Mais les principales organisations salariales du secteur avaient refusé en bloc ce protocole d’accord. Ce dernier prévoyait une revalorisation moyenne de la grille des salaires de 6%, la garantie que son premier niveau soit supérieur au Smic, le rajout de deux jours fériés supplémentaires ainsi que la mise en place d'une mutuelle de santé.
Face au refus de trois des principaux syndicats, de nouvelles discussions ont été lancées durant le week-end, aboutissant lundi. Côté patronal, le Synhorcat, la Fagiht et la CPIH vont signer le texte. Deux des organisations patronales, dont la principale l'Umih, et le GNC (groupement national des chaînes) ne signeront pas.
Parmi les dispositions de ce nouvel accord, l'ancienneté minimale pour toucher une "prime TVA" versée aux salariés sera abaissée à quatre mois, contre neuf mois dans le précédent texte, et le plafond de cette prime relevé à 500 euros, contre 400 euros précédemment. Le premier niveau de la grille salariale devrait rester toujours 1% au-dessus du Smic.
Cet accord tombe à point nommé alors que les restaurateurs n'ont par ailleurs rien de très positif à faire valoir mardi à Bercy, jour où sera réuni un comité de suivi qui fera le point sur les engagements pris par les restaurateurs en échange de la baisse de la TVA intervenue il y a près de six mois. Les additions dans les enseignes ont baissé de 1,46% entre juillet et octobre, contre environ 3% attendus par le gouvernement.