Recul des défaillances d'entreprises au deuxième trimestre, les PME pas concernées

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www.boursier.com , modifié à
Le nombre de défaillances recule de 4,7% su la période...

Les petites entreprises, tissu économique de la France ne sont pas épargnées pas la crise... Si le nombre de défaillances recule de 4,7% su la période avril-juin, passant sous le seuil des 14.000 franchi en 2009, les PME ne sont pas concernées. Dans son étude trimestrielle publiée ce mardi, le cabinet Altares recense en effet 157 enregistrements de redressements judiciaires, liquidations judiciaires ou procédures de sauvegardes de PME de plus de 50 salariés, soit une hausse de 49,5% par rapport à la même période de 2011. Pour les entreprises de 50 à 99 salariés, le nombre de défaillances bondit même de près de 90%! Derrière ces défaillances, des salariés sont évidemment concernés... Sur la période, Altares en comptabilise 72.500 (+25,6%), un chiffre jamais atteint depuis 2007. Toutes entreprises confondues, ce sont les secteurs de l'immobilier et des logiciels informatiques qui évoluent à contre-courant enregistrant une hausse de ces procédures. "Sur la seule population des PME de 50 salariés et plus, les défaillances d'entreprises se situent pour moitié dans l'industrie manufacturière et les services de sécurité privée ou de nettoyage", ajoute le cabinet d'études. Parmi les entreprises en situation de défaillances et dont le chiffre d'affaires dépasse les 30 millions d'euros, Altares liste NeoSecurity, le volailler Doux ou encore Thomson Angers. Au final, ce sont les micro-entreprises sans salarié et donc sans charges fixes qui sont représentatives du recul observé (-19%) même si elles comptent pour la moitié des défaillances (5.162) "Elles semblent s'être "habituées" aux effets de la crise et se sont remises en ordre de marche", observe le cabinet. Par secteur, le bâtiment et le commerce enregistrent une diminution du nombre d'ouverture de procédures de 6% et 5%. "L'industrie s'inscrit (également) sur une tendance favorable tant dans l'agroalimentaire (- 4,1%) que la manufacture (- 5,8%)", ajoute Altares. "Les PME défaillantes de ce deuxième trimestre, structurellement anémiées, disposaient de moins d'une semaine de chiffre d'affaires en trésorerie sur leurs comptes 2010. Les donneurs d'ordre sont pointés du doigt et invités à davantage de solidarité avec les PME mais cela ne doit pas conduire les chefs d'entreprises à s'affranchir de leurs propres scotomisation face aux signaux d'alerte. La gestion du besoin en fond de roulement est capitale, c'est la culture cash", fait remarquer le responsable d'études, Thierry Millon.