Quelles familles auront moins d'allocs ?

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Sophie Amsili , modifié à
La branche famille de la Sécu doit économiser 2,2 milliards d'ici à 2016, selon un rapport.

Le chiffre. La branche famille de la Sécurité sociale va devoir réduire ses prestations de 2,2 milliards d'euros (soit de 3,5%) si elle veut ramener à zéro son déficit d'ici à 2016. Le chiffre, rendu public par Les Echos, est issu d'un rapport qui sera examiné jeudi par le Haut conseil de la famille. Pourquoi 2,2 milliards ? Parce que la branche famille de la Sécu aura besoin de 1,7 milliard de recettes à l'horizon 2016 et parce que le gouvernement a prévu dans le même temps une hausse des aides aux familles monoparentales et aux familles nombreuses de l'ordre de 400 à 500 millions d'euros.

>> Quelles sont les pistes à l'étude pour réaliser ces économies ?

• Mettre à contribution les classes moyennes. "Les classes moyennes ne sont pas les oubliées" de la politique familiales, selon le Haut conseil de la famille. Comprendre : une partie d'entre elles est avantagée par l'attribution de plusieurs prestations sans condition de ressources, comme les allocations familiales, l'allocation de soutien familial aux familles monoparentales et le complément de libre choix d'activité pour le congé parental. Pour d'autres aides, le plafond est très élevé, comme la prestation d'accueil du jeune enfant pour les moins de trois ans qui est en fait perçue par 86% des ménages.

Réduire les aides aux plus aisés. Les allocations pourraient être supprimées ou, plus probablement, réduites au-delà d'un certain seuil de revenus. Exemple : si les 20% de ménages français les plus riches voyaient leurs allocations divisées par deux, cela rapporterait 1 milliard d'euros.

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Fiscaliser les allocations familiales. Les allocs pourraient aussi être réintégrées à la déclaration de revenus alors qu'elles sont aujourd'hui totalement exonérées d'impôt. Cette piste est cependant très peu probable, juge le quotidien Les Echos, car trop pénalisante pour les classes moyennes.

Abaisser le plafond du quotient familial. Enfin, le gouvernement pourrait agir sur l'avantage fiscal par enfant. Le plafond du quotient familial a déjà été ramené de 2.336 euros à 2.000 euros au 1er janvier. Il pourrait être encore abaissé à 1.500 euros.