Quel avenir pour le rail français ?

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Sophie Amsili et Mélanie Taravant , modifié à
ZOOM - Deux rapports remis lundi au Premier ministre avancent plusieurs pistes.

Deux rapports. Comment améliorer les lignes de train françaises lorsque le gestionnaire du réseau (RFF) est plombé par une dette de plus de 30 milliards d'euros ? Jean-Louis Bianco, ancien président du Conseil général des Alpes de Haute-Provence, et Jacques Auxiette, président de la région Pays de la Loire, se sont penchés sur la question et en ont tiré deux rapports qu'ils remettent lundi au Premier ministre

Les propositions. Puisque l'Etat n'a pas les sous pour créer en permanence de nouvelles lignes TGV, la piste  défendue par Jean-Louis Bianco est d'améliorer le réseau existant : par exemple créer de nouveaux nœuds ferroviaires pour multiplier le rayonnement des trains, doubler des sillons déjà creusés mais aussi investir dans des trains intermédiaires, qui rouleraient à 200 km/h, moins vite que les TGV mais plus vite que les Corail.

Exemple : sur la ligne reliant Paris à la Normandie, les trains marquent de très nombreux arrêts. Un TGV serait donc trop cher et pas du tout efficace. L'idée serait de mettre sur les rails une nouvelle ligne plus rapide mais beaucoup moins chère. La même amélioration pourrait être apportée dans le centre de la France, comme sur le parcours Poitiers-Limoges.

Un modèle de trains. La proposition pourrait tomber à pic. Le fabricant Alstom vient de sortir son dernier modèle de train intermédiaire, héritier des anciens Corail. Sa particularité : il accélère et freine beaucoup plus vite que les générations précédentes. Ce qui permet de gagner du temps, y compris sur des lignes qui ne sont pas adaptées à la grande vitesse.

Fusionner SNCF et RFF ? D'après Libérationdaté de lundi, Jean-Louis Bianco propose par ailleurs de réintégrer Réseau ferré de France (RFF), qui gère les infrastructures, et la SNCF qui gère l'activité d'exploitation, qui ont été séparés en 1997. Les patrons de deux sociétés estiment d'ailleurs que cette scission a coûté "autour de 500 millions d'euros". Jean-Louis Bianco assure au journal qu'en réorganisant l'activité, le déficit annuel de 1,5 milliard pourrait être résorbé en dix ans.